Comme annoncé dans l‘un de nos précédents articles, la population du fogny dans le département de Bignona, arborant de brassards rouges, ont abattu le macadam.
Ils étaient des centaines de jeunes, de femmes et des vieillards issus de 128 villages qui constituent le fogny a convergé à Sindian, village qui a abrité la marche des populations qui réclamaient des infrastructures socioéconomiques de base.
Le message était claire « le désenclavement de la zone, le bitumage des routes et l’ électrification de la zone » voilà entre-autres doléances des populations de cette partie du département de Bignona long temps éprouvée par le conflit armé en Casamance. Ces dernières se plaignent de la quasi-inexistence de routes pratiques et des pistes de production qui n’existent que de nom.
Tout au long de la marche, les populations ont déploré l’attitude des autorités administratives et surtout politiques pour qui « le développement du fogny n’est pas une priorité ». Elles ont tout de même rappelé au chef de l’état Macky Sall ses promesses concernant le bitumage de la boucle du fogny qui, après deux années tarde à se réaliser.
Dans ses propos Ibrahima Anelka Sané s’est pris au sous-préfet de l’arrondissement de Sindian qu’il accuse de ne pas « se soucier du bien-être de ses administrés et d’avoir du mépris pour la jeunesse à qui, il n’écoute ni ne consulte sur des questions les concernant ». « Il fait la honte de l’arrondissement. Nous l’avons remis un document qu’il a broyé, ensuite il est parti en congé » se désole t-il.
Son camarade Mamadou Séye membre de l’union des jeunes du fogny, exige désormais que « les jeunes soient impliqués dans les instances de prise de décisions ». « Nous réclamons notre implication dans les rencontres formelles pour réfléchir sur les projets à instruire au niveau central » a-t-il exigé.
Les populations du fogny, les jeunes en première ligne sont ainsi déterminés à mener le combat jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Ils n’excluent pas d’entreprendre d’autres actions si toutes les autorités étatiques tardent à apporter des solutions définitives aux difficultés qui gangrènent leur vécu quotidien.
DEMBO JUNIOR COLY XIBAARU ZIG