Les transporteurs gambiens qui avaient menacé de bloquer les véhicules en provenance du Sénégal, mettent de l’eau dans leur vin. Ayant annoncé, ce lundi, qu’à partir de ce mercredi, aucun bus de transport en commun en provenance du Sénégal ne passera par la Gambie, ces derniers entendent donner une chance aux négociations. Une forte délégation ministérielle a quitté Banjul, ce matin, pour rencontrer les autorités sénégalaises afin de trouver une issue favorable à cette affaire. Des tractations été menées, hier, jusque tard dans la soirée au terminal des ferries de Banjul.
Au sortir de cette rencontre, Omar Ceesay, président du syndicat des transporteurs gambiens a annoncé une suspension de cette mesure rapporte nos confrères de Emedia.
Voici un extrait de cette déclaration
« Au terme de plusieurs heures de tractations avec l’Etat gambien, nous avons finalement accepté de suspendre jusqu’à nouvel ordre notre décision d’intercepter tout véhicule commercial en provenance du Sénégal. Par cette décision, nous entendons donner une chance aux négociations entre les deux pays. On nous a notifié qu’une importante délégation du gouvernement gambien est en route pour Dakar, ce mercredi, pour rencontrer les autorités sénégalaises. Cela veut dire que l’affaire est prise très au sérieux par notre gouvernement.
Les négociations ont été âpres pour surseoir à la mesure que nous avions prise, il y a quarante heures. Nous attendons l’issue de cette visite pour annoncer la marche à suivre. Nous profitons de l’opportunité pour nous excuser auprès de l’opinion pour tout tort ou désagrément causé par cette mesure radicale. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous sommes passés à la vitesse supérieure. Nous avions exploré plusieurs pistes pour éviter l’escalade sans succès. Nous voulons être respectés et traités d’égal à égal avec nos collègues sénégalais. Au gouvernement gambien qui entame des pourparlers avec son homologue sénégalais, nous vous avons à l’œil. Aucune partie ne doit être lésée. Encore une fois, nous ne sommes contre personne, nous défendons juste nos intérêts légitimes ».