Sonko passe de présumé coupable à potentiel président…il fonce vers le Palais

Il y a deux ans, Ousmane Sonko le radié de l’administration était accusé de viol par une jeune masseuse. Il était présumé coupable des faits qui lui étaient reprochés. Le leader du Pastef s’était déplacé nuitamment dans un salon de massage exotique et avait dans un premier temps menti n’y avoir jamais été. Coupable qu’il était, le leader de Pastef devenu maire de Ziguinchor et patron d’une coalition forte à l’Assemblée, s’est forgé une personnalité qui défie toute autorité. Devenu par la force de la « rue » le chouchou d’une jeunesse en quête d’un leader, Ousmane Sonko est devenu l’opposant le plus présidentiable du Sénégal…

Les observateurs les plus avertis sont convaincus qu’Ousmane Sonko n’est pas blanc comme neige dans cette affaire de viol dont il est accusé. Seulement au Sénégal comme un peu partout en Afrique, les leaders de l’opposition dès qu’ils sont mêlés dans des affaires du genre, ont tendance à crier à un complot d’Etat visant à les éliminer de la scène politique nationale. Et, généralement, ils réussissent à remporter la bataille d’opinion, tant l’écart est grand parfois entre nos dirigeants et leurs peuples.

Le peuple vit dans la misère, la jeunesse est plongée dans le chômage alors qu’avant l’accès de l’équipe dirigeante, elle a reçu toutes sortes de promesses mirobolantes. Voilà comment l’écart se creuse entre le peuple et le régime au pouvoir. D’autant que les tenants du pouvoir, non seulement, ne peuvent honorer leurs engagements auprès du peuple, la jeunesse en particulier, mais ils vivent dans le luxe insolent, ne se soucie plus de personne, et sont empêtrés dans les plus gros scandales.

Et c’est comme ça que des hommes politiques de l’opposition, alors qu’ils sont cités dans des affaires de mœurs, parviennent à se tirer facilement d’affaire. Car ayant le soutien des populations en rupture avec leurs régimes et qui croient que ce sont eux qui ont monté des histoires pour venir à bout d’adversaires coriaces. C’est sur ce registre que s’appuie Ousmane Sonko dans l’affaire du Sweet Beauty. Il faut noter les contradictions dans les propos d’Ousmane Sonko lors de l’éclatement de cette affaire pour comprendre qu’Ousmane Sonko doit avoir quelque chose à se reprocher.

Après avoir indiqué dans un premier temps, ne pas connaître le salon en question, Ousmane Sonko est revenu sur cette déclaration pour déclarer qu’il se rendait pour des séances de kiné car souffrant de mal de dos, et que c’était sur prescription de son médecin. C’est là où cela commence à devenir curieux, un homme du rang d’Ousmane Sonko qui souffre d’un mal de dos qui n’a trouvé nul endroit où aller, si ce n’est dans un salon de beauté.

Il faut compter la période où Ousmane Sonko s’est rendu dans ce salon de beauté. C’était durant la nuit en pleine période de couvre-feu. Alors qu’il pouvait s’y rendre durant la journée. Donc, c’est lui qui s’est enfoncé tout seul dans un pétrin, quel que soit ce qui s’est passé entre lui et la jeune Adji Sarr.

Ousmane Sonko a réussi pourtant à avoir à sa cause une partie de l’opinion qu’il pense qu’il est victime d’une tentative de liquidation de l’Etat pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, car devenant un adversaire dangereux pour lui. Et la plupart des Sénégalais, de citer en exemples les cas Karim Wade et Khalifa Sall empêchés de se présenter à l’élection présidentielle de 2019, après avoir été condamnés par la justice.