Le nommé Modeya Jean Bertrand, chef de terre à Diéouzon, dans le canton Tahouaké (département de Bangolo), a été poignardé à mort dans la nuit du vendredi 3 novembre 2023, par son neveu D.A. sous prétexte qu’il a ‘’mangé’’ l’âme de sa cousine Tra Léontine.
Le paisible village de Diéouzon, situé dans le canton Tahouaké, département de Bangolo, a été secoué par un meurtre tragique dans la nuit du vendredi 3 novembre 2023. Modeya Jean Bertrand, le chef de terre du village, a été poignardé à mort par son neveu, D.A., sous prétexte qu’il a mystiquement causé la mort de sa cousine, Tra Léontine.
Selon le confrère N. Nkaka, la triste histoire commence dans la journée du vendredi avec le décès de Tra Léontine, une femme d’environ quarante ans, suite à une longue maladie. Son cousin D.A. était convaincu que la responsabilité de cette mort revenait à leur oncle, Modeya Jean Bertrand, chef de famille du village. Le neveu était persuadé que son oncle avait « mangé » l’âme de sa cousine par des pratiques de sorcellerie.
Dans la nuit, vers 2 heures du matin, D.A. décide de venger la mort de sa cousine. Il se munit d’un couteau aiguisé et pénètre dans la chambre de Modeya Jean Bertrand. Le vieil homme, déjà affaibli par l’âge, n’a pas le temps de réagir avant que son neveu ne le poignarde à plusieurs reprises au thorax, à l’abdomen et aux membres supérieurs. La brutalité de l’attaque est telle que Modeya s’effondre en sang.
Après avoir commis son crime, D.A. profite de l’obscurité pour s’échapper, se faufilant entre les cases du village. Alertés par les cris de détresse, les voisins accourent et trouvent le patriarche baignant dans une mare de sang. Ils le transportent rapidement au dispensaire du village, espérant sauver sa vie, mais il succombe à ses blessures peu de temps après son arrivée.
Les forces de l’ordre, informées de cet acte odieux, se rendent sur les lieux pour enquêter sur l’affaire. D.A. est rapidement appréhendé et interrogé. Le neveu justifie son acte en accusant son oncle d’avoir utilisé la sorcellerie pour causer la mort de sa cousine. Cependant, l’acte de vengeance de D.A. soulève des questions sur le droit de se faire justice soi-même.
Le meurtre a laissé les populations de Diéouzon sous le choc et la tristesse, car Modeya Jean Bertrand était une figure respectée du village en tant que chef de terre. Maintenant, la justice prendra son cours, et D.A. devra répondre de ses actes devant le tribunal de Man.