Il est établi de longue date que la vie politique sénégalaise demeure structurellement vivante eu égard à la tradition démocratique. En dépit de la fragmentation de l’échiquier politique, la constitution de coalitions hétéroclites arrimées aux partis témoigne de la massification démocratique prononcée du Sénégal.
A l’approche de l’élection présidentielle, l’effervescence autour des blocs politiques à vocation de structurer notre vie politique , non autour de l’appartenance idéologique, mais de créer une dynamique électorale apte à proposer une vision du monde, voire une alternative. Au pouvoir depuis depuis deux mandatures, la coalition présidentielle Benno s’engage dans une perspective de faire élire le premier ministre Amadou Ba dés le premier tour.
De ce point de vue, la floraison des coalitions d’opposition favoriserait ,le candidat de la mouvance présidentielle ,qui aura toute la latitude d’élargir sa base politique et électorale. Quand les enjeux et les défis sont intrinsèquement nationaux. Un bilan économique et social appréciable pourrait être perçu comme un avantage indéniable dans le jeu électoral actuel. Cependant une autosatisfaction peut entraîner une désaffection électorale étant entendu que le bilan de Benno est mitigé.
Banda Diop a raison lorsqu’il suggère la régénération de la coalition Benno afin de conquérir un électorat d’indécis ? La présence de Karim Wade, se positionnant comme une alternative , devrait être une occasion pour la coalition autour du PDS de rivaliser politiquement avec la mouvance présidentielle. Une dualité entre Amadou Ba et Karim Wade est évocatrice d’une vie politique en pleine mutation ,et capable d’opérer démocratique le renouvellement de l’institution présidentielle.
La coalition politique, face à la crise de la démocratie, demeure, un maillon essentiel de remembrement démocratique, en ce sens ce que la pédagogie sélective déclenche une vitalité de maturité politique indéniable.
Sidy Braham Dieng
Fondateur mouvement Sénégal d’en bas