Les indicateurs macro -économiques révèlent une réalité sénégalaise où la corruption atteint des proportions démesurées et inquiétantes , qui menace d’entraver l’évolution vers le progrès.
La pratique de la corruption, tolérée par une sociologie, dès lors que la redistribution se fasse de façon inclusive, ne cesse de gagner du terrain, au risque de menacer l’existence de l’État de droit , tant l’interférence de la notabilité religieuse obstrue le bon fonctionnement de la justice.
Au Sénégal, de nos jours, peut-on rencontrer une profession non infectée par le virus de la corruption? Non, seule la différence de palier fait le reste. La corruption s’avère le lieu de convergence et le lien organique entre une société publique et un centre d’état-civil.
La pratique de la corruption devient un phénomène qui conte de façon avilissante notre rapport à la modernité. Comment voulez-vous que le développement soit assis et effectif si des hommes et femmes s’emploient à la corruption en s’activant dans le pillage systémique des projets destinés à la réduction de la pauvreté.
Par conséquent , évoquer la corruption sans une politique anti- corruption n’est que démagogie et populisme alors que la saignée continue et se généralise.
Par ailleurs, au moment où le Sénégal s’inscrit dans un processus irréversible de modernisation économique en accord avec la mondialisation néolibérale, le remembrement éthique de l’État devient un facteur indispensable dans la course vers une société de cohésion sociale et de redistribution méritocratique des ressources publiques..
Sidy Braham Dieng
Fondateur mouvement Sénégal d’en bas.