Sidy Braham Dieng : « Amadou Ba doit présenter une alternative économique axée sur… »
Dans la vie politique nationale, le populisme du décentrement ravale le magistère de l’éthique dans les catacombes du machiavélisme éhonté. Lorsque la pureté impose un messianisme victimaire et identitariste, la politique devient une démonstration sensationnelle mâtinée de démagogie et d’utopie. Dans un contexte politique délétère, le monde politique s’embourbe dans le chaos des incertitudes socio-économiques. Cependant, l’espérance républicaine régénère la citadelle délabrée de la politique, en dépit de la fragilisation des institutions démocratiques.
La défiance est symptomatique d’une désaffection de la politique. Amadou incarne – t’il pour autant la nouvelle frontière éthique de la démocratie sénégalaise ? Il apparaît dans un contexte de pourrissement du processus politique et électoral, malgré son adoubement par la coalition Benno Yakaar. Identifié à la technocratie, Amadou Ba parcourt le pays réel en père noël de la renaissance sénégalaise. De nos jours, ce qui fait l’homme politique, c’est sa capacité à proposer un programme susceptible de résoudre les problématiques socio-économiques. De ce point de vue, Amadou Ba, à défaut de créer une coalition dépassant l’usure de Benno Yakaar, doit présenter une alternative économique axée autour des préoccupations de la population, mutilée par les effets des politiques macro-économiques.
Sidy Braham Dieng
Fondateur mouvement Sénégal d’en bas