Le Sénégal, en ce début du 21e siècle, présente le visage le plus sombre de son histoire, avec près de quatre mille malades mentaux, livrés à eux-mêmes, dans la nature. Dans beaucoup de foyers et partout à travers les rues, à Dakar et dans les autres villes, des personnes souffrant de troubles mentaux occupent le décor. Conséquences, des citoyens sont victimes de leurs actes. A Sandaga, un malade mental a égorgé et brulé le corps d’un paisible menuisier, malchanceux.
Selon les dernières informations, c’est ce vendredi que ce malade mental de Sandaga, va être présenté au Procureur qui, normalement, devra ordonner une expertise médicale pour plus de transparence dans ce dossier ? Pendant ce temps, chaque sénégalais est exposé au danger de subir le même sort ou pire que celui de ce menuisier d’une cinquantaine d’années. Où sont les autorités qui ont intérêt à convoquer une réunion présidentielle sur les malades mentaux ?
Dans un pays normal qui se respecte, le chef de l’Etat aurait déjà pris des mesures urgentes, à l’issue d’une rencontre, sous son autorité, avec tous les principaux acteurs concernés. Au Sénégal, c’est tout le contraire. Le Président Macky SALL et le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Monsieur Abdoulaye DIOUF SARR, font semblant de ne pas être au courant de cette folie de Sandaga. Ainsi, le Sénégal est devenu le pays des grands malades mentaux, ce qui est très inquiétant.
Rufisque, le 04 mars 2022,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)