Nos hommes politiques ont une mémoire courte. Et les habitants de Mbao ne diront pas le contraire de Abdou Karim Sall (AKS). Defenestré de l’ARTP et de son poste ministériel, il trouve enfin du temps pour sa commune. En effet, il a récemment effectué une visite chez les populations impactées par l’avancée de la mer.
AKS qui a fait un tour au cimetière de Mbao qui se trouve à Thiéckène, a constaté une situation catastrophique car des tombes sont détruites et des ossements humains déterrés par les eaux. L’ancien ministre de l’Environnement a rappelé qu’il y avait un projet dans le cadre de la résilience face aux effets des changements climatiques. Ainsi le programme «WACA» devait prendre en charge la corniche Est, la corniche Ouest, l’île de Gorée, la Casamance etc..
Seulement depuis le début des études, il dit constater que pour la Corniche Ouest, il y avait un programme en cours ; c’est pourquoi elle n’a pas été prise en charge. Ainsi il avait demandé à ce que ces fonds soient réorientés, de Petit Mbao en passant par Grand Mbao jusqu’à Rufisque. Ce programme de résilience devait restaurer les plages.
Abdou Karim Sall exhorte le gouvernement à prendre à bras-le-corps cette problématique en pensant également à reloger les sinistrés, en attendant qu’une solution définitive soit trouvée. Ce geste du maire est certes salutaire. Mais le remplaçant de Abdoulaye Pouye ne joue-t-il pas au médecin après la mort ? Cette sortie de Abdou Karim suscite de vives réactions sur les réseaux sociaux. Mais aussi au sein de cette commune de l banlieue dakaroise.
Ce problème soulevé par le maire est du ressort de l’Etat central certes. Mais 12 ans au pouvoir avec Benno et Macky Sall, AKS avait tous les leviers pour porter ce combat. Et même pour trouver des solutions au problème. D’autant plus qu’il a eu à occuper le très stratégique ministère de l’Envirronement. Alors pourquoi attendre d’être parti du gouvernement pour être l’avocat des impactés de l’avancé de la mer ? Une question que beaucoup se pose !