Les quotidiens, pour la plupart, sont tournés vendredi vers Tivaouane et d’autres foyers religieux qui célèbrent le Gamou, une manifestation annuelle coïncidant samedi avec l’anniversaire de la naissance du Prophète Mouhammad (PSL).
Bès Bi Le jour, par exemple, souligne la « ferveur religieuse » caractérisant Tivaouane, cité religieuse de la région de Thiès (ouest) qui selon le journal refuse du monde à quelque 24 heures de la célébration du Gamou.
Au Sénégal, « la ville de Tivaouane sera le point de convergence de milliers » de fidèles musulmans et de disciples de la confrérie tidjane. « En ralliant cette ville religieuse, ils viennent sacrifier à une tradition héritée de El Hadj Malick Sy », note le journal.
« Les lieux de recueillement et de prières seront les mausolées des différents khalifes généraux qui se sont succédé à la tête du +khadra+ », indique le même journal au sujet du Gamou dont la pratique a été popularisé par le guide soufi El Hadj Malick Sy, un des propagateurs de la tidjania au Sénégal.
Source A, justement, revient sur la trajectoire de ce saint qui a « mémorisé le Coran à 10 ans », avant de « rebaptiser son père » en lui donnant le nom de Mame Ousmane Sy. Demba Khourédia Sy, son premier nom, sonnait trop « ceddo » aux yeux de son illustre fils, selon le journal.
Comme de tradition, le chef de l’Etat s’est rendu à Tivaouane avant le Maouloud pour le Gamou, comme il le fait généralement à la veille de cet évènement, une visite dont il a profité pour avoir un entretien en tête à tête avec le khalife général des tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour, rapporte L’Observateur.
« Comme à l’accoutumée, écrit le journal le chef de l’Etat a eu un tête-à-tête avec » le guide religieux, « malgré une santé fragile qui l’a empêché d’assister au +Burd+ du Gamou et de recevoir certains hôtes ».
A l’occasion du Gamou, Macky Sall, « accompagné d’une forte délégation ministérielle », a réitéré ses ambitions pour Tivaouane, indique le quotidien Le Soleil, selon lequel le chef de l’Etat « veut faire de Tivaouane un centre de rayonnement islamique moderne ».
« Egrenant un chapelet de réalisations de l’Etat » dans ce foyer religieux dont la renommée dépasse les frontières sénégalaises, le khalife Serigne Babacar Sy Mansour « a exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat, avec l’assurance de ses ferventes prières », ajoute Le Soleil sur le Gamou.
Vox Populi met plutôt en exergue des propos tenus par le président de la République lors de cette visite : « En regardant les pays voisins, a notamment dit Macky Sall, le Sénégal doit tout faire pour préserver la paix » qui règne sur son territoire.
Pour le reste, L’AS signale que l’Agence sénégalaise de la réglementation pharmaceutique « sonne l’alerte » au sujet d’un sirop contre la toux et le rhume produit par un laboratoire indien, un médicament qui a déjà causé le décès de 66 enfants en Gambie.
Aussi l’Agence sénégalaise de la réglementation pharmaceutique invite-t-elle « les populations à plus de vigilance en attendant que tous les lots de ces produits considérés comme dangereux puissent être analysés […] et retirés du circuit ».
Le Témoin quotidien s’intéresse à la politique, qui fait sa une par le truchement de la question de la succession de Moustapha Niasse à la tête de l’Alliance des forces de progrès (AFP), un parti membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) regroupant le pouvoir et ses alliés.
Il affiche : « 4 prétendants pour un héritage impossible », en faisant observer que « la bataille pour la succession de Moustapha Niasse à la tête de l’AFP fait rage ».
« Quatre sérieux prétendants émergent pour le moment. Seul problème, Moustapha Niasse ne cèdera jamais son fauteuil de son vivant. D’où un héritage impossible », affirme Le Témoin quotidien.