Reprise des cours : Mamadou Talla est-il apte pour sauver l’école de l’année blanche ?
Avec le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla, il n’est pas envisageable de tirer les leçons des erreurs du passé. Par la voix de son directeur de la Communication et de la Formation, le ministère de l’Education nationale annonce une nouvelle reprise des cours au courant de ce mois de juin. Le directeur de la Communication et de la Formation annonce d’ailleurs qu’un comité travaille pour proposer au Chef de l’Etat Macky Sall, une nouvelle date de reprise des cours.
Un comité composé par qui ? Jusqu’ici les véritables acteurs de l’école sont mis à l’écart des décisions prises au ministère de l’Education nationale. Ce que dénonce fortement les principaux syndicats d’enseignants. C’est par la faute du ministre Mamadou Talla que le Sénégal est devenu la risée du monde entier avec cet échec de la reprise des cours. Mamadou Talla aime faire cavalier seul et induire ainsi en erreur le Chef de l’Etat Macky Sall.
Tout le monde s’accorde qu’une année blanche sera lourde de conséquences pour le Sénégal. Mais pour l’éviter, il faut qu’il ait la volonté ainsi que la participation de tous les acteurs concernés. Le ministre a étalé toutes ses limites en décidant à lui seul de la reprise des cours sans consultation du comité scientifique installé par le Président de la République depuis l’apparition de la pandémie de la covid-19 au Sénégal. Ce qui a conduit à son échec. Et aujourd’hui, de nombreux acteurs de l’école réclament son départ du ministère de l’Education nationale.
Ce sont les mesures prises en solo par Mamadou Talla qui sont en train de « tuer » l’école sénégalaise. Une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés peut conduire à une reprise des cours dans des conditions où la sécurité sanitaire des élèves et des enseignants va être assurée. Déjà que par la faute de Mamadou Talla, des régions comme Matam qui étaient jusqu’ici épargnées de la propagation de la pandémie, ont vu leurs premiers cas importés par des enseignants qui ont été convoyés sur les lieux dans des conditions déplorables.
La rédaction de Xibaaru