CORONAVIRUS ET REPRISE DES COURS DU 25 JUIN. Par Mbassa Diaw
La gestion de la pandémie mérite un élargissement pour intégrer toutes les compétences dans la sensibilisation des populations qui, à vue d’œil semblent ignorer les enjeux de la maladie dans le non-respect des mesures barrières. L’État doit interpeller en urgence Sen’ eau pour la distribution correcte du liquide précieux qui risque de compromettre l’application des mesures d’hygiène et de propreté.
Le conseil des ministres a rendu public la décision de reprendre les cours le 25 juin prochain pour les classes d’examen au moment où la propagation du virus étale ses tentacules de manière vertigineuse dans la capitale dakaroise et des zones de turbulence dans certaines régions du Sénégal. Quand mon ami tousse, j’éternue.
Cependant le ministre de l’éducation nationale n’a pas publié les mesures d’accompagnement pour atteindre les objectifs du point de vue des contenus à enseigner par rapport au reste du programme, des types d’évaluation, de la durée des cours et des dates fixées pour les différents examens : CFEE – BFEM et BAC.
Nous n’avons pas les mêmes réalités géographiques, culturelles, sociologiques que les Européens d’où la nécessité de définir une stratégie de reprise des cours qui répondent aux préoccupations et aspirations profondes des élèves, des enseignants, des parents et des syndicats. J’en déduis que la reprise des cours se déroulera à plusieurs vitesses dans une cacophonie générale.
Déjà les élèves ont traîné avec des lacunes certaines depuis une décennie liée aux revendications récurrentes mais légales et légitimes des enseignants. Tous les pédagogues avertis partagent l’idée selon laquelle la reprise des cours au mois de septembre permettrait de surmonter les désagréments liés à l’hivernage car nos abris provisoires en lambeaux peineront à être reconstitués dans la cour des écoles déjà à la proie des crapauds.
MADIAW KHOR DE PAPA
AYYA BIMBANG DE MAMAN.
Mbassa Diaw surveillant au lycée de Bambey