Invité de l’émission « Point de vue » de la Rts, ce dimanche 27 mai 2024, Demba Kandji a été interpellé sur les rapports de l’Ofnac et de la Cour de comptes. Le magistrat conseille d’y aller « avec sérénité ». En effet, au moment où certains parlent de règlement de compte politique, le médiateur de la République pense qu’il y’en n’aura pas, « si tout fonctionne bien ».
D’après le médiateur de la République, « il faut que les juges soient à leur place, le parquet à sa place. C’est le parquet qui poursuit. Il faut que le juge soit dans un climat de sérénité qui permette d’examiner le bien fondé ou non de la demande de titre de détention ou pas… »
« Ce n’est pas parce que, simplement on vous accuse d’avoir diverti dans votre comptabilité 20 ou 30 millions, qu’il faille vous priver de liberté. Les gens ont, peut-être une garantie de représentation, des moyens de cautionnement (…) Si la rue réclame la mise en détention des gens, plus ou moins épinglés, ça serait difficile. La mise en détention d’autrui ne peut pas être une demande sociale. Ça fait mal, ce n’est pas bon ! C’est un à priori ça, c’est un préjugement… Ce n’est pas la peine d’aller vers le juge si c’est une demande sociale. Il n’y aurait qu’à construire des prisons privées », soutient-il dans ses propos repris par Senego.