En vue de la présidentielle de 2024, la candidature unique de l’opposition fait l’objet de vifs débats. Le Oui et le Non s’affrontent comme sur un ring de boxe. «Nous n’en sommes pas encore à un programme minimal commun, mais les possibilités sont ouvertes», admet Aminata Touré, qui prédit une élection à deux tours dans un entretien avec le journal français Le Monde.
Après le premier tour de l’élection présidentielle, elle espère que les membres du Front pour l’exclusivité et la transparence des élections (Fite) s’uniront derrière le candidat de la coalition qui sera arrivé au deuxième tour. Interrogée sur la possibilité d’une alliance dès le premier tour, Mimi Touré a rappelé la situation de 2012 pour justifier «les hésitations» au sein de l’opposition.
En 2012, rappelle-t-elle, il y avait treize candidats en face du président sortant Abdoulaye Wade. Ce qui n’a pas empêché Macky Sall, alors candidat de l’opposition, de remporter le scrutin au second tour. Pour elle, le plus important est de s’assurer d’un contrôle efficace des parrainages et de la transparence du vote.
En outre, elle pense qu’une diversité au premier tour permettrait à chaque candidat de l’opposition de mobiliser ses électeurs contre le candidat de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Bby). Reprise par Senegos, elle estime que leur coalition est plus large que celle du pouvoir et que le candidat de Macky Sall risque de ne pas aller au deuxième tour étant donné les divisions au sein du camp présidentiel.