L’ex parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et le Fraternité (PASTEF) ne compte pas mourir sans se battre. Les patriotes ont mis sur pied un plan pour revenir dans le jeu politique. Pour celà, ils comptent jouer pleinement leur partition dans l’élection présidentielle du 25 février 2024. Pour cela ils n’hésiteront pas à abandonner Ousmane Sonko qui s’est mis dans la mouise. Un come-back de ce puissant parti ne sera pas sans conséquences pour la grande coalition Benno Bokk Yakaar.
Le Président Macky Sall et sa coalition ne doivent pas chanter victoire sitôt. L’ex Pastef est loin d’être sortie du jeu politique. Les patriotes ont trouvé un moyen de revenir dans la course pour 2024. El Malick Ndiaye a beau dire que Pastef n’a de plan B, mais la réalité est autre. Les membres fondateurs du parti, tout comme de nombreux jeunes, veulent que leur parti soit de la course présidentielle. Une chose qui ne peut se faire qu’avec un candidat autre que Sonko.
Les patriotes savent que Sonko est foutu. Il risque au moins dix (10) ans de prison. Alors cette «coalition Sonko» ne marchera que si le maire de Ziguinchor n’est pas le leader. Et l’ex Pastef a de nombreux profils au sein du parti qui peuvent prendre la relève. Au pire des cas, les patriotes peuvent choisir d’aller soutenir un des partis de l’opposition en compétition. Comme quoi, même dissous, ce parti qui se conjugue dans le passé reste un gros problème pour la mouvance présidentielle.
Peu importe le champion qui sera choisi dans Benno Bokk Yakaar (BBY), il sera face à une féroce opposition. Les patriotes sont plus que jamais remontés contre Macky et son régime. Cette «coalition Sonko» serait une bonne occasion de se venger du pouvoir. Ce à condition que les partisans de Sonko prennent les bonnes décisions. L’ex Pastef est exclu de l’échéance électorale de 2024. Tout ce qu’il peut faire c’est renforcer un candidat de l’opposition pour battre le champion de Macky.
Ainsi Pastef va lui fournir un très grand électorat composé de jeunes en colère. Les patriotes sont connus pour leur capacité à mobiliser. Aux dernières élections, ils ont mis à contribution cet électorat. Ce qui a permis à Yewwi Askan Wi d’être la deuxième force politique au Sénégal. Mais aussi de bien s’implanter au fonds de l’opposition. Si l’ex Pastef arrive à remettre ce dispositif électoral, il pourrait causer des dégâts considérables dans le «Macky». Ce qui fera le bonheur des candidats de l’opposition.
Ousmane Sonko est un faiseur de roi. Tout candidat qui se colle à lui est sûr d’avoir toutes les chances de son côté. La puissance de ce parti réside dans la jeunesse de ses électeurs. Mais aussi un puissant support de communication : les réseaux sociaux. Contrairement à Benno, Pastef a su comment exploiter le monde virtuel. Ce qui a fait qu’il ait une véritable arme qui tire sur tout et sur tout le monde. Avec l’emprisonnement de Sonko et la dissolution de leur parti, les patriotes vont se venger sur le candidat de BBY.
Pastef a ainsi la possibilité de revenir au-devant de la scène. Les patriotes sont condamnés à tourner la page Sonko pour y arriver. Le maire de Ziguinchor est le seul obstacle qui se dresse devant le renouveau de l’ex Pastef. Refuser de trouver un plan B reviendrait à laisser Benno Bokk Yakaar garder le pouvoir pour cinq (5) encore. Devant des candidats comme Amadou Ba ou Mahammed Boun Abdallah Dionne, une opposition sans Pastef n’aura aucune chance. Elle se fera écraser par la puissante machine du pouvoir.
Le combat tant redouté par le président de la République aura lieu. Benno, affaibli par les multiples candidats, fera face à l’ex Pastef qui recherche un plan B. Le champion de Macky risque de morfler si les patriotes arrivent à mettre sur pied la «coalition Sonko».
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru