Moustapha Diakhaté s’est exprimé sur la fermeture de la Manufacture des Tabacs de l’Ouest Africain (MTOA). Et selon l’ancien parlementaire, cette décision est une bonne chose car cette industrie est cancérigène et a contribué « à la mort de plusieurs milliers de compatriotes sénégalais ».
Voici le post qu’il a fait sur Facebook :
LA MTOA QUITTE LE SÉNÉGAL : HEUREUSEMENT, BON DÉBARRAS !
La Manufacture des Tabacs de l’Ouest Africain est une industrie cancérigène qui a contribué à la mort de plusieurs milliers de compatriotes sénégalais. A l’instar de Touba, après le départ du Sénégal de la Mtoa, le gouvernement sénégalais doit durcir la nouvelle loi anti-tabac avec l’interdiction , sur l’ensemble du territoire national, de la production, de l’importation, de la vente et de la consommation de Tabac. C’est un honneur pour le Sénégal de faire partie des acteurs majeurs de lutte contre le tabagisme en Afrique
avec le Kenya, Maurice, l’Ouganda et les Seychelles.
En adoptant la Loi sur la cigarette, notre pays a mis en place l’une des politiques de lutte anti-tabac les plus ambitieuses dans la région africaine en rendant tous les lieux publics et les lieux de travail entièrement non-fumeurs. Il s’y ajoute que le Sénégal est le seul pays du continent à avoir mis en place des programmes de traitement de la dépendance au tabac permettant de faciliter l’abandon de la cigarette.
Je félicite l’ensemble des députés de la 12ème Législature qui, à l’unanimité, a adopté la Loi anti conformément à la convention de lutte contre le tabagisme de l’Oms que le Sénégal avait signée et ratifiée .
A ces félicitations j’associe l’ancienne ministre de la santé, la Professeure Awa Marie Coll Seck qui a résisté à toutes sortes de pressions des industriels de la mort, le cancérologue Abdoul Aziz Kassé et tous les militants de la Listab pour leur contribution décisive dans tout le processus d’adoption de la Loi.
NB: Selon le CRES « les coûts des effets du tabagisme sont largement supérieurs aux apports de l’industrie du tabac.
La consommation des produits du tabac contribue à l’économie à travers les recettes fiscales collectées, la masse salariale distribuée et les bénéfices commerciaux tirés de leur commercialisation.
Si l’on s’en tient aux deux premières sources de revenus, les recettes fiscales de l’Etat issus des produits du tabac ont été de 20 milliards de FCFA et la masse salariale distribuée par l’industrie du tabac de 4 milliards de FCFA.
Ainsi, le tabagisme a coûté 122 milliards de FCFA à la société sé- négalaise en 2017 pour ne lui rapporter que 24 milliards de FCFA.
Si l’on répartit le coût total par catégorie d’agents économiques, les ménages supportent une part plus importante des coûts totaux liés au tabagisme que l’Etat. Ils perdent annuellement 71 milliards alors que l’Etat ne perd que 51 milliards de FCFA.»