Moustapha Diakhaté déchire la lettre des avocats de Sonko
Les avocats de Ousmane Sonko ont écrit, hier, une lettre au président de l’Assemblée nationale pour lui faire part de leur exigence avant toute levée de l’immunité parlementaire de leur client. Moustapha Diakhaté a réagi et juge inacceptable cette lettre des conseils du leader de Pastef/Les Patriotes.
Selon l’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakkar (Bby), ces avocats ont fait fausse route et doivent respect à l’institution parlementaire. « La saisine des avocats du président Ousmane Sonko au président de l’Assemblée nationale est inacceptable. Ils ont fait fausse route et ils doivent comprendre que l’Assemblée nationale est une institution de la République. Une institution qui n’est pas un tribunal. La commission ad hoc qui va se charger d’étudier la demande de levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko n’est pas un tribunal. S’ils veulent plaider, ils n’ont qu’à attendre la justice. Mais je crois cette lettre là est inacceptable », a-t-il déclaré sur les ondes de la Rfm, indiquant qu’on combat la majorité actuelle. Seulement, prévient-il, il doit s’agir d’un combat à ne pas confondre avec l’institution qu’il préside parce qu’appartenant à tous les Sénégalais.
Selon l’ancien du président du groupe parlementaire « Benno Bokk Yakkar », la seule personne que l’Assemblée nationale peut entendre ce jeudi, c’est le député Ousmane Sonko. Lequel, poursuit-il, « ne peut-être assisté que par un député ». Et les avocats de ce dernier n’ont pas leur place dans cette affaire pour le moment. « Ça, ils doivent le comprendre. S’ils ne le comprennent pas, je vais le leur dire. C’est inacceptable », a martelé M. Diakhaté.
Très en verve, le leader du mouvement Manko Taxawu Sunu Apr a également indiqué que Sonko, en sa qualité de député, doit aussi dire à ses avocats de respecter l’institution parlementaire. « Si j’étais à sa place (Ndlr : Moustapha Niass), celui qui vient m’amener la lettre, je ne le reçois pas parce qu’ils n’ont pas à lui écrire », a-t-il notamment insisté.