Comme au Mali et en Guinée, le Maroc n’a pas condamné le coup d’Etat au Burkina Faso…
Après une absence de sept années, les militaires reprennent les rênes du pouvoir au Burkina Faso, par un coup d’Etat. Ils ont mis, lundi, un terme au pouvoir du président civil «démocratiquement élu», Roch Marc Christian Kaboré (29 décembre 2015 au 24 janvier 2022).
Le président français, Emmanuel Macron a quant à lui condamné le putsch, à l’instar de l’Algérie. Le Maroc, allié traditionnel de ce pays, depuis le long règne du président Blaise Campaoré (1987-2014), ancien capitaine de l’armée, hésite encore à franchir le pas.
Ce silence s’inscrit dans le cadre de la politique suivie par Rabat dans pareilles circonstances. Le Maroc n’avait pas condamné le coup d’Etat en Guinée, mené en septembre par le colonel Mamady Doumbouya, ancien légionnaire de l’armée française. Lors du putsch des militaires au Mali, en août 2020, le Maroc avait seulement appelé «les différentes parties à un dialogue responsable». Depuis, les échanges de visites entre les deux parties se sont intensifiés.
Cette politique a permis d’ailleurs au royaume de maintenir le fil du dialogue avec les nouveaux maîtres à Bamako. Un mois après le putsch, Nasser Bourita avait effectué un déplacement au Mali. En février 2021, le colonel Assimi Goïta, portant alors les habits de vice-président de la république, s’était rendu au Maroc, en février 2021, où il avait eu notamment des entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, et l’ancien inspecteur général des Forces armées royales, le général Abdelfattah Lourarak.
Promu président après le coup d’Etat de mai dernier, Goïta avait envoyé à deux reprises son chef de diplomatie, Abdoulay Diop, porteur d’un message écrit au roi Mohammed VI, en octobre 2021 et la…lire la suite ici…