Près d’un million de jeunes Sénégalaises risquent un mariage avant 18 ans, avec des grossesses précoces à la clef. Des chiffres révélés par une étude, mettant en lumière les obstacles éducatifs pour ces filles dans des régions sensibles telles que Sédhiou ou Dakar.
Le Sénégal lance un programme ambitieux pour contrer cette menace. Intégré au projet SWEDD+, l’initiative s’étend sur cinq ans et vise l’épanouissement des adolescentes via une approche multisectorielle. Initialement prévu pour 2024-2028, le programme se concentre sur onze régions, incluant les zones frontalières.
100 millions de dollars de la Banque Mondiale participent à cet effort. Lors d’un récent atelier à Saly, des sous-projets ont été élaborés sous l’égide du ministère de la Famille, en lien avec l’activisme pour les droits des femmes.
Des objectifs précis sont fixés : améliorer la scolarité de 100 000 filles, combattre la violence scolaire, et stimuler l’autonomisation économique de jeunes entrepreneurs. Des structures de soutien comme les observatoires scolaires et les espaces sûrs seront créées pour encadrer ces initiatives.
Le projet, selon Senego, s’attaque aussi au défi des violences de genre, en impliquant divers acteurs socio-économiques pour une meilleure intégration des survivantes. Des kits d’urgence et un accompagnement légal s’ajoutent au dispositif, avec un effort pour promouvoir l’égalité des sexes à travers des structures éducatives spécialisées.