Le président Macky Sall est un véritable marionnettiste. Le locataire du Palais est en train de reconfigurer l’échiquier politique sénégalais. Pour y arriver, il fait le tout pour effacer Ousmane Sonko de la course présidentielle. Ce qui a poussé Ousmane Sonko, leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) à lancer son fameux «Gatsa Gatsa». Une révolution sanglante qui ne marche plus depuis quelques jours. Le régime a réussi à stopper la machine des patriotes.
Depuis le mot d’ordre de Sonko, les patriotes marchent à l’aveuglette. Ils ont profité de la condamnation de Ousmane Sonko pour se lancer dans la guérilla. Même si les manifestations ont duré deux jours, force est de constater qu’elles ont fait d’énormes dégâts. Mais comme à leurs habitudes, les leaders de Pastef ont fui le terrain. Toutes les personnes qui font la grande gueule sur les réseaux sociaux se sont terrés derrière leurs claviers tout en continuant à pousser les jeunes à la mort. Conscient des véritables enjeux, les jeunes ont commencé à se retirer de ce combat personnel. Ils ont tout bonnement refusé de servir la cause du leader de Pastef.
Depuis que Macky a réduit Sonko au silence, Pastef est dans la tourmente. Le parti veut plonger le pays dans le chaos. Mais il n’arrive pas à réunir tous les militants autour de l’essentiel. Les responsables de Pastef sont maîtres dans l’art de parler sur les plateaux et réseaux sociaux. Mais quand arrive le moment fatidique de faire face, ils sont abonnés absents, abandonnant toute initiative aux militants, sans planification, sans coordination. D’ailleurs, c’est l’une des raisons de tous les échecs de Pastef. Les patriotes sont comme l’entourage de Macky Sall. Experts en grande gueule et poltrons sur le terrain.
Si Pastef se retrouve dans cette situation, c’est une prouesse de Macky Sall. Il a réussi à isoler Ousmane Sonko. Tous les meneurs de Pastef sont en prison. Les plus chanceux sont sous bracelets électroniques. Les finances de Pastef sont gelées depuis que Kopar Express est dans le viseur du pouvoir. Tous les leaders qui incitent les jeunes à descendre dans les rues sont traqués et envoyés en prison.
El Malick Ndiaye, Birame Souleye Diop et Abass Fall restent les remparts du parti. Malheureusement, ils ont démontré qu’ils ne sont toujours pas encore prêts au «sacrifice ultime». Même Guy Marius Sagna s’est ramolli. Depuis qu’il a goûté aux délices d’être député, il a rejoint le comité des grandes gueules. D’ailleurs c’est la raison pour laquelle l’État a procédé à l’isolement total du maire de Ziguinchor. Personne à Pastef n’ose prendre l’initiative de diriger les patriotes pour lever les barrières de la Cité Keur Gorgui. Ils préfèrent manipuler la masse pour qu’elle fasse le travail à leur place. Malheureusement, leur stratégie ne marche plus.
Car après deux jours de manifestations, Sonko n’est toujours pas sorti de sa villa à la Cité Keur Gorgui. Et après les scènes de vandalisme, les sénégalais ne se laisseront plus entrainer dans les délires de Pastef. Ce qui compromet également la révolution de Sonko. La présence de «forces occultes» ne fait pas l’affaire des révolutionnaires. Désormais, le doute s’est installé dans leurs têtes. C’est pendant ces moments que Pastef a besoin de stratège pour mener le combat. Malheureusement, le parti a commis l’erreur de tout miser sur un seul homme : Ousmane Sonko.
Ce manque de coordination au sein de Pastef se voit dans leur compagnonnage au sein de l’opposition. Les patriotes étant incapable de faire bouger les choses, la plateformes des forces vives (F24) mène le combat de manière timide. Tout le contraire de Pastef, le F24 semble ne pas faire dans le violence. A chaque fois qu’une marche leur a été refusée, les membres de cette plateforme se sont pliés à la décision. Ce qui peut se comprendre. Le F24 n’est pas Yewwi, la propriété exclusive de Sonko.
L’isolement de Sonko fait l’affaire des autres candidats à la présidentielle. Les leaders rusés sont dans leur coin en attendant que le lion soit abattu pour qu’ils tentent leur chance. La preuve, Déthié Fall, sur TV5, a laissé entendre qu’il sera candidat à la présidentielle de 2024 avec ou sans la participation du maire de Ziguinchor. Khalifa Sall a déjà pris son chemin. Et Malick Gakou est sur le terrain depuis longtemps. Ils attendent patiemment l’élimination de Sonko pour récupérer son électorat.
Déthié Fall a tout faux ! Des élections peuvent se faire sans Ousmane Sonko. Khaf et Karim ont été écartés de toutes les élections précédentes alors qu’ils étaient aussi puissant que le maire de Ziguinchor. Si Pastef veut voir Sonko sur le départ pour 2024, il devra se mouiller le maillot. Plus personne n’acceptera de porter le combat personnel de Sonko.
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru