TORTUREE, VOILÉE EN ARABIE SAOUDITE, LE BANGLADESH EST EST DANS LA RUE
Une femme de chambre bangladaise en Arabie saoudite a affirmé dans une vidéo publiée en ligne que ses employeurs l’avaient agressée sexuellement, l’avait aspergée d’huile chaude et l’avait ligotée.
Publiée sur Facebook et partagée des milliers de fois, la femme a allégué des «agressions sexuelles sans merci» de la part de ses patrons et elle a même tenu ses bras marqués devant la caméra.
«Je ne vivrai peut-être pas plus longtemps. Sauve-moi, s’il te plaît. Ils m’ont enfermé pendant 15 jours et m’ont à peine donné à manger. Ils m’ont brûlé les mains avec de l’huile chaude et m’ont ligoté », a déclaré l’athlète de 25 ans.
La femme a posté sur les médias sociaux un clip filmé en secret dans lequel elle raconte en larmes ses mauvais traitements présumés de la part de ses employeurs saoudiens.
Dans la vidéo, elle a lancé un appel désespéré pour être ramenée à la maison et la gouvernante a également déclaré avoir été agressée, affamée et enfermée pendant 15 jours.
Le Bangladesh a appelé à rapatrier la travailleuse migrante d’Arabie saoudite après que sa vidéo larmoyante a mis en lumière l’exploitation des Asiatiques pauvres travaillant à l’étranger.
Les images déchirantes ont provoqué des manifestations dans la capitale bangladaise, Dhaka, contre les conditions de travail des travailleurs.
Dans la vidéo, on voit la femme tenant le téléphone près du visage alors qu’elle se cache apparemment auprès de son employeur pour enregistrer secrètement sa demande d’aide.
Elle a ajouté dans le clip: «Ils m’ont emmenée d’une maison à une autre. Dans la première maison, ils m’ont torturée et frappée à plusieurs reprises, puis m’ont emmenée dans une autre où j’ai vécu la même chose.
«Je ne pense pas que je vais vivre. Je pense que je vais mourir. Ils m’ont battu et torturé. S’il te plaît, sauve-moi, emmène-moi loin d’ici.
La femme vit toujours chez son employeur saoudien à Djedda et son téléphone a été confisqué, a déclaré un représentant de BRAC, une ONG bangladaise qui tente de la ramener à la maison.
Depuis 1991, quelque 300 000 Bangladaises se sont rendues dans le pays du Golfe pour travailler, selon le ministère du Bien-être des expatriés.
Ces travailleurs représentent la plus grande quantité de salaires envoyés au Bangladesh.
La semaine dernière, le gouvernement de Dacca a appelé l’agence nationale pour l’exportation de la main-d’œuvre, chargée de l’exportation de la main-d’œuvre, de ramener la femme chez elle «le plus rapidement possible».
Sa famille au Bangladesh a déclaré qu’ils avaient «essayé de la récupérer mais ne pouvaient pas».
Le porte-parole du gouvernement, Atiqur Rahman, a déclaré que Dhaka réprimerait les sociétés de recrutement malhonnêtes au moment où il serait accusé d’avoir maltraité des travailleuses et de les avoir vendues à d’autres courtiers.
Mais le ministre des Affaires étrangères, AK Abdul Momen, n’a pas empêché les femmes d’aller en Arabie saoudite pour y travailler.
‘L’Arabie saoudite a admis que certaines personnes étaient victimes de violence. Mais cela se produit pour quelques poignées de personnes. Le gouvernement saoudien ne fait pas d’eux des victimes « , a-t-il déclaré à la presse.
Sa vidéo est venue après le rapatriement du corps de la travailleuse migrante Nazma Begum fin octobre.
Begum, âgée de 42 ans, a appelé son fils Rajib Hossain à plusieurs reprises avant sa mort, demandant à être sauvée et alléguant des actes de torture, ajoutant qu’elle était décédée des suites d’une maladie non traitée.
Les deux femmes ont affirmé avoir été promises à des emplois de concierges à l’hôpital, mais ont été amenées à devenir des domestiques.
Selon le gouvernement bangladais, des millions d’Asiatiques se rendent dans le Golfe pour y travailler, et beaucoup d’organisations de défense des droits humains affirment que beaucoup d’entre eux sont victimes d’exploitation et d’abus, sans aucune voie de recours.
Le groupe de défense des droits des migrants bangladais, Ovibashi Karmi Unnayan Program, a annoncé le mois dernier que 61% des 110 femmes interviewées qui sont rentrées chez elles, dont beaucoup d’Arabie saoudite, ont affirmé avoir été agressées physiquement.
Environ 14% ont déclaré avoir été victimes d’abus sexuels, a ajouté le groupe.
BRAC, une des plus grandes organisations caritatives du monde, basée à Dhaka, a déclaré que cette année seulement, les corps de 48 travailleuses ont été rapportés d’Arabie saoudite.