Ma part de vérité sur les déplacements diplomatiques du Président de la République
Depuis quelques jours, le Président de la République séjourne en France pour les besoins de l’ouverture des Jeux olympiques. Auparavant ,il avait effectué d’autres voyages à l’extérieur qui entrent dans le cadre de son agenda diplomatique, conformément à la vision qu’il a déclinée dans ce domaine.
Suffisant pour que certains opposants se lancent dans une campagne de dénigrement du Président de la République dont le seul tort est de dérouler, dans la normalité absolue, sa politique diplomatique, comme le font du reste, tous les dirigeants de ce monde.
À l’évidence, tous ceux qui critiquent le Président FAYE sur ses voyages à l’extérieur , Ô combien importants , seraient, sans nul doute, les premiers à s’en prendre à lui, si cette tradition diplomatique universelle n’était pas respectée.
En effet, en dépit de la mauvaise foi qui procède aussi d’une campagne de diabolisation n’ayant pas sa raison d’être , il est absurde de vouloir reléguer au second plan, sauf en cas de force majeure, les déplacements d’un Chef d’Etat à l’étranger , ou tout simplement d’ apprécier leur pertinence qu’a l’aune de probables accords pour son pays?
de surcroît, avons-nous le droit de méconnaître la fonction diplomatique d’un Chef d’Etat comme le nôtre ( domaine exclusivement réservé) au point de mettre en exergue les éventuelles dépenses y affairantes.
Pourtant, un petit aperçu sur la notion de bilan cout- avantage, bien connue en droit administratif, leur aurait permis d’éviter ce raisonnement puéril et dénoué de tout sens.
Peut-on donc nous dire que tous les Chefs d’Etats présents à Paris ou qui le seront ailleurs, pour d’autres raisons, seront aussi obligés de rentrer chez eux avec des valises remplies d’accords ?.
À côté de la diplomatie économique multilatérale comme bilatérale, ils ignorent peut -être que les États exécutent aussi leur politique étrangère dans d’autres domaines, non moins stratégiques pour leur pays.
Ensuite, qu’est- ce qu’on peut reprocher à un Président de la République nouvellement élu, qui effectue, par exemple, des déplacements afin de dérouler une politique diplomatique de bon voisinage?.
Finalement dans ce Sénégal des paradoxes où le ridicule ne tue plus, on semble dangereusement oublier le sens des priorités.
Khadim NDIAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal