Une femme face à son peuple…
Jadis, le rôle de la femme africaine se limitait principalement à l’éducation des enfants mais surtout une femme aux foyers. Néanmoins une minorité de celle-ci fréquenta l’école. Avec leur persévérance et leur bon vouloir, des résultats significatifs sonnèrent l’alerte avec :
-La première femme journaliste Mme Annette Mbaye D’erneville
-La première femme députée Mme Caroline Diop Faye
-La première femme procureure Mme Dior fall Sow
-La première femme commissaire de police Mme Aby Diallo
-La première femme nommée recteur d’université, Pr Ramatoulaye Diagne –
-La première femme nommée Général au Sénégal Mme Fatou Fall…Etc.
Nous ne pouvons que magnifier les actes de Bravoure faits par ces pionnières pour tracer la voie à la future génération.
Avec tous ces résultats obtenus de haute lutte, vous pensez que les femmes vont s’arrêter en si bon chemin ? Détrompons-nous, on ne peut pas arrêter la mer avec ces bras.
Nous devrions nous préparer et arrêter nos préjugés en acceptant ce vent de changement qui se profile à l’horizon dans l’échiquier politique du Sénégal. En l’an 2000 une profonde mutation s’était opérée dans le paysage politique du Sénégal avec l’apparition de la première femme fondatrice d’un parti politique dénommé Parti pour la Renaissance Africaine « PARENA » en la personne de Mme Marième Wane Ly. Un tel acte posa le fondement du processus de la prise de conscience féminine dans l’arène politique longtemps abandonné aux mains des hommes qui par égoïsme les plaçaient en applaudimètre dans les manifestations.
Avec la première alternance, le président Abdoulaye Wade, en leader clairvoyant posa le premier jalon en nommant la première femme première ministre en la personne de Mme Mame Madior Boye. Toujours dans sa logique une loi fut votée à l’assemblée nationale permettant l’indépendance totale de la femme à jouer un rôle majeur dans les institutions législatives du pays avec l’adoption de la loi sur la parité.
Hélas à la fin des élections législatives de 2022, une forfaiture s’est faite au détriment des dames leur privant la présidence de l’assemblée nationale et la deuxième personnalité de l’Etat en la personne de Mme Aminata Touré. Cette injustice politique considérée comme un affront à notre démocratie représentera un des moments sombres dans l’histoire politique du Sénégal.
Après cette longue traversée du désert les personnes promptes dans leur lutte sont arrivées à se frayer leur voix pour diriger le pays. 2024 semblerait être La concrétisation de la fameuse chanson de feu Thione seck « GOORBAHNA DJIGUENE BAKHNA »
Depuis 1960 quatre présidents se sont succédés à la tête du pays certes chacun d’eux a apporté son savoir-faire pour le développement du pays mais toujours les inégalités persistent et cela nous incite à plébisciter une femme à la tête du pays.
Avec la pléiade d’intellectuelles féminines que regorgent le pays certaines se sont engagées à se lancer dans la course présidentielle dont on peut citer Mme Amsatou sow Sidibe et Aminata Touré. Mais pourquoi ne pas mutualiser vos forces ?
L’union fait la force, l’expérience fait la différence :
-première femme directrice de campagne d’une élection présidentielle en 1993 du président Landing Savané ;
-militante des droits de l’homme et d’ailleurs fonctionnaire aux nations unies
-directrice de Campagne de Macky 2012 ;
-ministre de justice en 2012 ;
-premier ministre en 2013 ;
-présidente du conseil économique et social et environnemental du Sénégal en 2019.
Avec tout ce cursus, ne pensez-vous pas que Présidente Aminata Touré a la compétence et la qualité à diriger le pays ?
Le Sénégal est à l’orée des chemins pour cette élection présidentielle avec l’espoir de voir une gardienne de notre constitution et mère de la nation.
Quel gâchis si nous laissons cette opportunité nous échapper !