L’avocat de l’opposant Ousmane Sonko met de l’huile sur le feu. Il a brandi des preuves contre le régime de Macky Sall et a, « selon lui » déposé une plainte à la Cour Pénale Internationale (CPI) contre le président du Sénégal et 122 personnalités sénégalaises impliquées dans le « massacre » de populations. D’après les investigations de xibaaru, Juan Branco, en tant qu’avocat ne peut déposer une plainte contre un Etat partie au statut de Rome de la CPI…Et ensuite nos investigations ont mis en lumière un très gros mensonge sur des preuves présentées par ce dernier.
L’avocat Juan Branco a, lors d’une conférence de presse ténue à Paris, présenté ses éléments de preuves qui l’ont poussé à porter plainte contre le Sénégal à la Cour Pénale Internationale (CPI). Parmi ces preuves, des photos et des vidéos des manifestations des 1er et 02 juin. L’attention de xibaaru a été attirée particulièrement par plusieurs photos. L’une d’elle qui montre un « manifestant » touché au visage par un projectile a mis des doutes dans la tête de nos enquêteurs.
Aucun manifestant n’avait été touché au visage par un projectile. Vérification faite, c’était la photo d’un chauffeur malien qui était victime d’un grave accident au Mali qui l’avait défiguré. Et Juan Branco a encore menti sur l’implication de la France dans les manifestations. La France joue à un jeu avec Juan Branco et ne peut en aucun cas être le complice de Macky Sall.
Juan Branco est soutenu par la France qui n’a pas digéré la neutralité du Sénégal dans le conflit Russo-Ukrainien. Tout ce que fait Juan Branco est fait avec la bénédiction de la France. Et les médias français accordent une grande importance aux fanfaronnades de ce minus de Juan Branco. Ces médias savent très bien que l’avocat est un spécialiste de la manipulation. Il a eu à plusieurs reprises à s’illustrer sur ce registre. D’aucuns le présentent comme un opportuniste. Ce n’est pas pour rien, il se fait remarquer sur certains dossiers.
Une petite illustration. Me Juan Branco est venu en intrus se mêler dans l’affaire judiciaire qui avait valu à Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, son incarcération en Grande-Bretagne. Me Juan Branco n’avait pas été constitué dans cette affaire par Julian Assange pour le défendre. Il n’est membre ni du cabinet Vey & Associés, ni d’un autre cabinet en Europe chargé de défendre le fondateur de WikiLeaks. Mais, il s’est servi des déboires judiciaires de ce dernier en Grande-Bretagne pour se faire une renommée.
Le journal en ligne La Dépêche avait publié une enquête qu’il avait faite sur Juan Branco. La Dépêche révèle que les avocats londoniens sollicités par Julian Assange n’avaient jamais entendu parler de Juan Branco. Le journal poursuit, citant un confrère parisien : « C’est un gars qui peut se montrer charismatique et adorable ». Et la Dépêche dévoile le véritable visage ainsi que les intentions de l’avocat à l’époque : « Il avait réussi à approcher l’entourage d’Assange, disant ‘’je peux rendre service’’, comme plein de gens. Il a fait du Branco, mais finalement rien de très concret. Il a juste amené du non-droit dans le droit ». Hé, bien !
La Dépêche ne s’en limite pas là, le jeu de Juan Branco est ainsi mis à nu. L’on connait maintenant pourquoi l’avocat a tenu à intégrer le pool des défenseurs de Julian Assange. Selon le journal : « En 2020, Juan Branco publie Assange – L’antisouverain (Cerf). La paution a agacé Assange qui n’aime pas qu’on fasse du beurre sur son dos ». C’est ainsi que Julian Assange va signifier à Juan Branco qu’il « ne voulait plus qu’il se présente comme son avocat ».
Trop tard, hélas. Branco avait réussi à opérer son coup. D’ailleurs, lors de l’émission diffusée sur YouTube « Les Incorrectibles » après cet incident, l’animateur Éric Morillot le présentait comme l’avocat de Julian Assange. Le mal avait été fait. Me Juan Branco a profité de l’affaire Assange pour se faire du beurre. Il compte en faire de même avec l’affaire Ousmane Sonko.
Ici aussi, il amène du non-droit dans du droit. Me Juan Branco qui se distingue dans ce qu’il sait faire le mieux, veut se servir ici aussi de l’affaire Ousmane Sonko pour se sucrer. Et, il s’illustre en cherchant à ternir l’image de la démocratie au Sénégal.
Mame Penda Sow pour xibaaru.sn