Elections du 17 novembre : Ansoumana DIONE parle de législatives précipitées.
C’est ma ferme conviction, le Sénégal ne devait pas, en ce moment précis, se permettre d’organiser ces législatives anticipées du 17 novembre 2024. Dans ce contexte assez difficile, marqué par ce grave phénomène de l’émigration clandestine, la recrudescence de la violence, la flambée du taux de chômage et de la pauvreté, non sans compter les délais trop courts, ces élections n’auraient dû pas être programmées, si les nouvelles autorités ne s’étaient pas engagées à dissoudre très tôt la quatorzième legislature. A mon humble avis, elles ont commis une erreur, d’autant plus qu’elles étaient minoritaires à l’Assemblée Nationale.
Aujourd’hui, c’est quoi véritablement l’urgence, si ce n’est que la recherche de solutions aux nombreux problèmes des populations dont les inondations qui perturbent leur sommeil, surtout à Touba, la Sainte où le Khalife Général Serigne Mountakha Bassirou MBACKE, a déboursé deux cent millions de francs CFA. N’a-t-il pas appelé ensuite les citoyens à un vaste élan de solidarité pour venir en aide à ces nombreux sinistrés vivant dans le désarroi ? Que l’on se tienne tous pour dit : les sénégalais sont extrêmement fatigués et les acteurs politiques devraient admettre que l’urgence n’était pas de tenir ces législatives précipitées.
Maintenant que le processus est déjà lancé, les listes des candidats étant déposées et les cautions versées par les différents acteurs en lice, il restera un grand défi à relever : celui de la participation des populations. Les sénégalais sont-ils vraiment prêts à aller voter le 17 novembre 2024, malgré cette conjoncture économique, ajoutée à cela les travaux champêtres pour la plupart des paysans ? Tout ça pour dire combien nous avons été négligeants, en n’ayant pas privilégier le dialogue, pour ces élections législatives. Qui aura la majorité, avec cette pléthore de listes ? L’avenir nous édifiera. Et, qui aura le vote des couches vulnérables ?
Le 29 septembre 2024,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)