- L’armée israélienne a bombardé intensément dans la nuit de vendredi à samedi la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, où un raid d’une violence inouïe a visé vendredi, selon les médias israéliens, le puissant chef du mouvement armé pro-iranien Hassan Nasrallah.
- Le leader chiite a été tué, a annoncé le Hezbollah, confirmant ce que disait l’armée israélienne samedi matin. Six personnes ont été tuées et 91 blessées dans ces frappes qualifiées de «précises» par l’armée israélienne, selon un nouveau bilan du ministère libanais de la Santé.
- Pendant ce temps, depuis l’ONU, d’où Benyamin Nétanyahou avait annoncé qu’il continuerait à frapper le Hezbollah, la communauté internationale a exhorté Israël à cesser ses frappes, qui reste sourd aux appels pour le moment.
Hassan Nasrallah est bien mort. Le Hezbollah a confirmé samedi à la mi-journée la mort de son dirigeant.
La France s’avance aussi sur la mort de Hassan Nasrallah.
Dans un communiqué du quai d’Orsay, Paris a avancé une première réaction aux événements des dernières heures, alors que le Hezbollah reste encore silencieux au sujet de la mort de son leader : «D’après les renseignements dont nous disposons, Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, serait décédé.»
Que ce soit les autorités du Liban ou les partenaires de la France dans la région, le ministère a annoncé avoir fait passer des messages «à toutes les parties […] pour prévenir toute déstabilisation et tout embrasement», faisant de «la sécurité et la protection des civils, comme celles des Français dans la région», sa priorité.
L’Iran menace d’envoyer des troupes en soutien au Hezbollah.
Selon la chaîne NBC, le vice ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Hassan Akhtari a indiqué que les autorités iraniennes pourraient bientôt «autoriser le déploiement de forces au Liban et sur le plateau du Golan pour combattre Israël, […] comme nous l’avons fait en 1981». Une référence à l’envoi en 1981 de 1500 instructeurs issus des gardiens de la révolution au Sud-Liban, alors occupé par Israël.
Chargés de former les membres de la milice à la «résistance», ils seront à l’origine de la structuration de la branche militaire du Hezbollah et établiront les premières ramifications sociales issues du mouvement pro-iranien, en particulier la fondation des martyrs chargée de veiller sur les familles des combattants.