Le constat de ce corona-bac organisé pendant la période la plus pluvieuse de l’hivernage est que seuls les fils des nantis pour qui l’examen est organisé sont exemptés de la souffrance.
Du prolongement de l’année au déroulement des épreuves, l’adrénaline est constamment sécrétée.
En effet, si quand pour prendre des décisions, on prend Dakar comme paradigme le calcul sera toujours faussé. C’est n’est-ce pas aberrant de décider en ne tenant compte que la vision minoritaire pour une affaire aussi sérieuse que l’éducation.
Dakar n’est pas le Sénégal nous l’avons dit et répété moult fois mais les autorités font la sourde oreille.
Il faut être au Sud du pays dans la région naturelle de la Casamance pour en être conscient. L’épreuve de français a démarré à 08H 30 mn sous la pluie et d’ailleurs pas n’importe quelle pluie pour ceux qui connaissent bien la zone sud du pays où il pleut sans répit.
Sachez que élèves, professeurs, surveillants, correcteurs, jurés et mêmes les copies sont tous trempés et mouillés.
Dans ces conditions où les élèves composent en suintant, comment peut-on dire qu’il y a du sérieux ?
Nos autorités savent tout faire sauf prendre les bonnes décisions quand il faut et comme il faut, les décisions idoines pour l’intérêt général du peuple.
Il relève d’un paradoxe que ceux qui prennent les décisions sont dans leurs bureaux bercés d’illusion parce qu’étant loin des difficultés majeures pendant que ceux qui exécutent ces décisions sur le terrain sont confrontés à tous les types de difficultés.
L’histoire nous a encore donné raison !
Ce n’est pas pour le fils des pauvres Sénégalais que cet examen est organisé. On aurait dû attendre le mois d’octobre pour organiser les examens puisqu’elles ont la phobie de l’année blanche. L’année n’est pas certes blanche, mais elle est teintée de couleurs noir et rouge.
Les conditions dans lesquelles nos élèves ont composés auraient pues être évitées s’il n’y avait pas du pilotage à vue et la prise en compte de l’avis de tous les acteurs de l’éducation devait permettre à prendre la bonne décision.
Mais puisque l’examen est organisé pour les titulaires d’une préinscription, nos autorités font de nos calvaires le cadet de leurs soucis.
Nous ferons l’économie des conditions exceptionnelles dans lesquelles les collègues ont voyagé.
Et à les entendre parler, l’organisation est géniale et elles ne sont pas gênées de le dire.
Serigne Moustapha MBAYE