La traque continue…Deux (2) anciens membres de l’APR dans le viseur de Pastef

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La traque a de beaux jours devant nous ! Le parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) est disposé à mettre la main sur l’argent présumé volé par les membres de l’ancien régime. La machine judiciaire ne fait aucune distinction. Bientôt, deux (2) parlementaires pourraient se retrouver au-devant de cette reddition des comptes. Les pastéfiens veulent les voir croupir en prison.

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Le député Abdou Karim Sall, ancien directeur de l’ARTP

À Mbao, pus rien ne va entre les membres du parti Pastef et le maire. Les partisans de Ousmane Sonko reprochent à Abdou Karim Sall d’avoir renvoyé l’un des leurs de la municipalité de la localité. Un affront que les pastéfiens ne comptent pas laisser passer. Ils ont pris pour cible le député leader du parti «And Ci Koolute Nguir Sénégal». Le parti au pouvoir déterre un vieux dossier qui risque d’envoyer M. Sall en prison. Il s’agit de l’affaire du contrat d’armement de 45 milliards.

« Ce marché est nébuleux », a soutenu un parlementaire de Pastef à propos de l’achat d’armes pour le compte des Eaux et Forêts piloté par l’ancien ministre de l’Environnement. Pour Babacar Ndiaye, «une commission d’enquête parlementaire doit être instituée pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur l’affaire de l’achat d’armes de guerre portant sur une somme de 45 milliards par l’ancien ministre sous le magistère de Macky Sall». Le parlementaire originaire de Mbao veut que la lumière soit faite sur cette affaire.

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Babacar Ndiaye de Pastef Mbao

« Ce qui est sûr, c’est que nous allons très prochainement ouvrir une enquête parlementaire sur l’utilisation des 45 milliards destinés… », a-t-il déclaré. Prenant la parole, Moustapha Sarré n’a pas raté Abdou Karim Sall. Selon le porte-parole du gouvernement, si ce dernier persiste dans sa mauvaise gouvernance et son acharnement contre les conseillers municipaux de pastef, le président de la République Bassirou Diomaye Faye pourrait être contraint, en vertu de la loi, de le démettre de ses fonctions et d’instaurer une délégation spéciale pour assurer l’administration de la commune.

Cette déclaration prouve que Pastef est sur les traces de AKS. Le député-maire pourrait faire partie des anciens dignitaires du régime à avoir maille avec la justice. Et ce qui s’est passé avec Farba Ngom prouve que, désormais, aucun député n’est protégé par son immunité parlementaire. Et ce n’est pas Moustapha Diop qui dira le contraire. Ce député et ancien ministre sous Macky Sall est aussi sur le point de perdre cette immunité. Ce qui le place à la merci de ce nouveau régime lancé dans une traque sans commune mesure.

En effet, il est dit que le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, va bientôt introduire une demande de levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop. «Tout est fin prêt pour que l’Assemblée nationale reçoive la lettre en ce sens dans les plus brefs délais», fait savoir L’Obs. L’actuel maire de Louga est cité dans l’affaire Tabaski Ngom, ancienne ACP (Agent comptable particulier) de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE). Cette dernière a été placée sous mandat de dépôt pour détournement présumé de 700 millions de francs CFA à la suite de la plainte de la CRSE.

Cette affaire est partie d’une plainte de l’inspectrice du Trésor. Cette dernière affirme que l’ancien ministre lui devrait justement 700 millions de francs CFA. Ce montant représenterait, selon la plaignante, un crédit qu’elle aurait accordé au maire de Louga pour le financement de sa campagne pour les législatives du 17 novembre 2024. «Lasse d’attendre de rentrer dans ses fonds, elle porte plainte pour escroquerie». Malheureusement, elle verra son initiative se retourner contre elle avec son arrestation par la DIC puis son placement sous mandat de dépôt.

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Moustapha Diop et Tabaski Ngom

Mais cette situation a pris une autre tournure. Les soutiens de la dame sont sortis de leur silence. «Dans cette affaire, toutes les personnes impliquées doivent être traduites en justice pour répondre de leurs actes quelque puisse être leur statut», avaient déclaré ses souteneurs. Alors, Moustapha Diop pourrait faire partie des prochains députés à faire face à la justice. Et si sa culpabilité est établie dans cette affaire, il ne pourra pas échapper au sort réservé à ses anciens camarades de parti.

La machine de la reddition des comptes est en marche. Cette traque n’épargne pas les députés qui pensaient être sauvés par leur immunité parlementaire. Toute personne qui a eu à avoir un poste de responsabilité sous Macky Sall doit commencer à trembler. Les patriotes ne seront contents que quand ils les enverront tous en prison.

Aliou Niakaar Ngom pour xibaaru.sn

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