L’inclusivité du processus politique et électoral est consubstantielle à la démocratisation si par ailleurs les acteurs politiques s’engagent à respecter les lois,qui confèrent au même processus sa l’égalité juridique et sa légitimité ontologique. La pratique odieuse de la confiscation du processus politique par une oligarchie d’accaparement de l’État fragmente la téléologique de l’action politique. Quid des forces centrifuges, qui caricaturent, réduisent et identifient la démocratie sénégalaise à la démocrature,a u despotisme millénariste.?
En dépit de ses faiblesses structurelles , la démocratie sénégalaise s’incorpore dans la rationalité de l’État de droit. La mutilation de la démocratie détricote la gouvernance vertueuse quand bien même le juridisme restaure l’image déformée du processus démocratique. Le consensus et le compromis valent mieux que l’omniprésence médiatique des procédures judiciaires devant nos tribunaux, devenus le terrain symptomatique de la théâtralisation de notre modèle démocratique.
Par ailleurs, depuis que l’inclusivité sélective devient une pratique admise dans le processus politique, la démocratie s’engouffre un mentra illiberal anachronique. La vision élitiste instaure une démocratie oligarchique. De ce point de vue, le conformisme des corsaires de la gouvernance erratique opèrent un redimensionnement du processus politique, fragilisé par la chienlit et la langueur des acteurs. Le vainqueur de l’élection présidentielle, devant la polarisation à outrance de la vie politique, devrait s’inscrire dans un réformisme de régénération de notre modèle républicain.
Sidy Braham Dieng
Fondateur mouvement Sénégal d’en bas