Journée internationale des droits des femmes : Le message de Coumba Seck

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Le 8 mars sénégalais, Journée internationale de la fumisterie nationale envers la femme ?????

L’affaire sweat beauty qui avait suscité un débat intense et douloureux au Sénégal, suspend en lumière des problématiques profondes liées à la condition des femmes dans notre société.

Victime présumée d’une agression sexuelle, Adji Sarr, une Femme, a été ensevelie sous un lynchage médiatique sans précédent, où son nom a été instrumentalisé pour nourrir des discours de haine et de division de la société sénégalaise.

Ce traitement inhumain dont cette demoiselle avait bénéficié, a révélé une réalité intrigante. L’insecurisation des femmes dans des cas de violence sexuelle est souvent exacerbée par la stigmatisation et surtout par le jugement public.

La persécution et la négation dont cette demoiselle a été victime, non seulement par des individus fanatisés mais aussi par des organisations censées défendre les droits des femmes, soulèvent des questions fondamentales sur la solidarité féminine et l’engagement des institutions.

Les organisations féministes, qui devraient être ses alliées, ont quasi tous choisi de se distancier, laissant la victime seule face à une dévastatrice tempête politicomédiatique.

Cette situation met en exergue un paradoxe : comment oser célébrer, au Sénégal, la Journée internationale des droits des femmes dans un contexte où l’une d’entre elle, en quête de justice, est ouvertement abandonnée par celles qui devraient la soutenir ?

« L’abandon » par la justice et la trahison de certains professionnels de la santé, qui ont failli à leur devoir de protection et de soutien, soulignent une défaillance systémique.

Cela pose la question de l’efficacité des lois et des politiques censées protéger les femmes au Sénégal.

Si les institutions échouent ou rechignent à défendre les droits des femmes, peut-on vraiment parler d’un engagement sincère en faveur de l’égalité des sexes ?

Célébrer cette Journée des droits de la femme avec une plaie juridique aussi béante peut sembler hypocrite.

Cela donne l’impression que les discours sur l’égalité et la justice ne sont que des verbiages dépourvus de sincérité, déconnectés de la réalité vécue par de nombreuses femmes.

Pour que cette date ait un sens, il est crucial qu’elle soit accompagnée d’actions concrètes et d’un engagement véritable à changer les mentalités et à protéger les victimes.

Il est essentiel de transformer cette douleur en un appel collectif à l’action.

Les célébrations doivent être l’occasion de réfléchir sur les injustices persistantes et de revendiquer des changements significatifs.

La société sénégalaise doit se ressaisir pour créer un environnement où les femmes se sentent en sécurité, soutenues et respectées.

La lutte pour les droits des femmes ne doit pas être un factice événement ponctuel, mais un engagement quotidien, ancré dans la réalité de toutes les femmes, y compris celles comme Adji Sarr, qui ont besoin de notre soutien et de notre solidarité.

En conclusion, la sincérité de la célébration de la Journée de la femme au Sénégal dépendra de notre capacité à écouter, à soutenir et à défendre les droits de toutes les femmes, en particulier celles qui sont marginalisées et victimes de violence ou de misogynie nationale.

Ceci est un appel à un sursaut social pour que chaque jour soit une journée dédiée à la lutte pour l’égalité et la justice !!!

Coumba Seck

Pds Belgique 

 

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