Les nominations partisanes se paient cher au consulat général du Sénégal à Lyon. Pour avoir rompu abusivement, selon le Conseil des prud’hommes, le contrat de l’ex-agent Khady Sow, le trésor sénégalais devra casquer 27 000 euros pour réparer le préjudice causé. Militant de l’Apr à Lyon, Ibrahima Mbodji, ex-agent de sécurité se prévalant curieusement d’un master en sciences politiques, est arrivé à la tête du consulat général « grâce au coup de pouce d’un ponte haut placé à la présidence de la République ».
C’est au total 27 000 euros que le trésor du Sénégal doit casquer pour honorer les indemnités compensatrices consécutives au licenciement jugeait « abusif » de Madame Khady Sow, ex-employée du Consulat Général du Sénégal à Lyon. Madame Sow a, en effet, obtenu gain de cause dans le bras de fer qui l’opposait au consul général Ibrahima Mbodji. Les faits sont partis d’un incident au bureau du consul général. A l’époque, le consul général s’est plaint de l’entrée inopinée de la dame Sow dans bureau. Il l’a alors envoyée paître. Pour s’en plaindre, madame Khady Sow a étalé le différend sur un site d’information établi à Dakar. C’est alors l’escalade entre les deux militants de l’Alliance pour la République (Apr). Le consul général qui vraisemblablement aurait guetté le moindre prétexte pour « se débarrasser de madame Sow » aurait procédé à son licenciement. Mme Khady Sow refuse d’abdiquer. Elle saisit son conseil syndical, puis le conseil des prud’hommes. Dame justice met quatre ans avant de livrer son verdict. Le consulat général du Sénégal est condamné à payer à madame Khady Sow 27 000 euros 27000 euro en guise d’indemnités compensatrices.
« Rien de surprenant ! », commente Amadou Diao, responsable politique à Lyon engagé aux côtés de Mimi Touré. « Le consul général, un ex-agent de sécurité qui se prévaut pompeusement d’un master en sciences politiques est loin d’être à la hauteur », explique-t-il. « Ici, tout le monde se demande à quelle université il a été pour se prévaloir d’un master », renchérit Amadou Diao. « Socialiste, puis libéral avant d’avant de devenir marron-beige, Ibrahima Mbodji s’est tristement illustré au temps de Wade par ses attaques méchantes du consulat du Sénégal », se souvient Diao ajoutant que l’actuel consul général aurait évité de près de se retrouver en prison en raison des dégradations causées aux lieux abritant l’institution. Tout en colère, un résident de Lyon ayant requis l’anonymat s’indigne de la manière dont « cet ex-agent de sécurité » aurait atterri au consulat.
Alors vice-consul, Ibrahima Mbodji grand absentéiste aurait bénéficié d’un coup de pouce d’un haut fonctionnaire en poste à la présidence à l’époque du président Abdoulaye Wade. « Il était le ‘garçon de course’ de la fille de ce ponte du palais venue suivre à Lyon des études en Transport et, sans doute, en pole position, aujourd’hui, dans le recrutement pour le BRT ». C’est ce ponte qui a fait éjecter Alioune Diop, prédécesseur d’Ibrahima Mbodji de son poste de consul général. « Un acte d’une inélégance inouïe ! », attaque Amadou Diao. Car, les deux hommes à l’animosité notoirement connue de Lyon se sont même battus à l’intérieur du bureau de l’ex-consul général Alioune Diop, membre de l’Apr (Belgique) et ami du chef de l’Etat Macky Sall. Pour récompenser son bienfaiteur, ce ponte du palais a fait froidement poignarder Alioune Diop.
C’est la deuxième fois que le consulat général du Sénégal à Lyon s’est fait condamner par le Conseil des prud’hommes à indemniser Monsieur Sourakhé Ndiaye 125 000 au titre des dommages et intérêts, des congés payés, de l’indemnité de fin de contrat et des dispositions des articles 31 et 75 de la loi du 10 juillet 1991.
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