Ethnicisation du combat politique…un débat qui revient sous Diomaye
Avec l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, beaucoup de sénégalais pensaient voir des choses changer. Mais depuis l’arrivée du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), les choses n’ont toujours pas encore changé. Les mêmes pratiques reviennent dans les débats. Une question qui est remise sur la table. Le débat sur l’ethnicisation de la politique revient dangereusement au goût du jour.
Il y a trop de laisser passer sur les questions d’ethnique ! Si on n’y prend pas des mesures drastiques, le Sénégal risque de connaître des lendemains sombres. La plupart des pays africains ont connu des problèmes par l’ethnicisation de l’espace public. L’affaire Farba Ngom a relancé ce débat malsain.
«Il est constaté dans le débat public des dérapages verbaux, des discours irresponsables et d’une forte malveillance faisant l’apologie du sectarisme et appelant au repli identitaire. Ces réflexes identitaires doivent être condamnés, combattus, bannis et faire l’objet de poursuites judiciaires parce qu’incitant aux affrontements et confrontations communautaires. Ces comportements favorisent le régionalisme qui est un dangereux facteur dirimant à l’unité nationale, à la cohésion sociale et surtout au développement économique du pays que le nouveau régime veut fonder sur des pôles viables et non sur des considérations d’appartenance régionale», a alerté le commissaire Sadio.
Et pourtant beaucoup espéraient voir ce genre de débat disparaître. Malheureusement, c’est devenu monnaie courante chez nos hommes politiques. Depuis les événements de mars 2021, certains hommes politiques ont banalisé ce discours. Pastef a toujours joué la carte de la régionalisation. Les partisans de Ousmane Sonko n’ont jamais hésité à faire croire aux sénégalais que certains en voulaient au casamançais ou aux habitants de la zone sud. Macky Sall étaient même accusés de vouloir enclaver la Casamance.
« Je maintiens mes propos, Macky sall à un problème avec la Casamance. Que cela plaise ou pas je le dis. Quand il arrêtera de stigmatiser les casamançais et d’assassinats des manifestants nous pourrons revoir ce jugements. Pour le moment je le maintiens intégralement et entièrement », déclarait Ousmane Sonko le dimanche 10 juillet 2022 en marge de la prière de Tabaski chez lui. Une position que beaucoup de patriotes partagent jusqu’à ce jour.
De tels propos ont toujours été dénoncés par des leaders politiques ou acteurs de la société civile. «Je suis contre et resterai contre tout propos, toute déclaration visant à exploiter politiquement la haine ethniciste ou raciale. Il faut arrêter cette stratégie de recherche de chaos et de fracture de notre Nation quelque soit le bord politique ! », déclarait Abdoul Mbaye. «Le conflit casamançais dans une phase finale et résiduelle ne doit plus faire l’objet d’une instrumentalisation politique par l’État, l’opposition ou le pouvoir. Pas de stigmatisation ni de victimisation excessive. La Casamance doit cesser d’être un terrain de jeu pour politiciens », dénonçait Alioune Tine.
Aujourd’hui que Bassirou Diomaye Faye est au pouvoir, c’est ce même débat qui revient au goût du jour. Des hommes politiques sans aucun scrupule jouent la carte ethniques pour régler leurs conflits. Un véritable danger à neutraliser. Maintenant que les sénégalais ont choisi le changement, de tels discours doivent disparaître de la scène politique. Le président Bassirou Diomaye Faye, père de la nation, doit y veiller. Toute menace à la cohésion nationale est à neutraliser. Le Sénégal ne doit pas être le nouveau Rwanda à cause de personnes qui ne défendent que leurs intérêts !
Aliou Niakaar Ngom pour xibaaru.sn