Le Président Macky Sall est connu pour son génie politique. Depuis 2012, il mène ses opposants par le bout du nez. Le chef de l’Etat à réussi à réduire les opposants les plus féroces à leur simple expression. Douze (12) ans au pouvoir, il a fait un sans faute. Malheureusement, le locataire du Palais est tombé dans un piège tendu par les faucons. Il a commis une grosse erreur dans son dernier mandat. Erreur qui risque de lui être fatale s’il ne trouve pas le juste milieu. De «nouveaux» types d’opposants viennent de voir le jour. Et c’est le régime qui les a créés de toutes pièces.
Le Sénégal vient d’entrer dans une véritable crise. Depuis que le président Macky Sall à décidé, le 3 février 2024, d’annuler l’élection présidentielle du 25 février, le pays est sens dessus dessous. De nombreuses voix se sont levées pour parler de « coup d’État institutionnel ». Mais jeudi dernier, le Conseil constitutionnel (CC) a pris une décision salutaire. Les sept (7) sages ont jugé « contraire à la Constitution » la loi repoussant de dix mois le scrutin et le maintien du président Macky Sall à son poste au-delà du terme de son mandat.
Malheureusement les sept (7) sages n’ont pas fixé une nouvelle date. Le Président Macky Sall aura ce privilège. Cette décision du Conseil constitutionnel vient suivre les actions entreprises par le régime pour pacifier l’espace politique. Depuis jeudi, on note une vague de libération des détenus dits politiques. Toutes les personnes arrêtées durant les dernières manifestations sont en train d’être libérées. Ce au grand bonheur de leur familles. Mais ces arrestations jugées arbitraires par de nombreux sénégalais vont coûter cher à Benno Bokk Yakaar au moment où tout le monde attend du chef de l’Etat qu’il fixe une nouvelle date pour la tenue de la présidentielle.
Le président Macky Sall vient de libérer les artisans de sa chute et celle de son candidat. Ces détenus dits politiques sont accueillis en héros. Certains médias retransmettent en direct ces sorties. Ils sont devenus les stars de l’heure. Mais leur histoire fait froid dans le dos. Ces jeunes racontent le calvaire qu’ils ont vécu lors de leur arrestation. Mais aussi leurs difficiles conditions de détention. A écouter ces jeunes parler, on se rend compte du travail énorme qui doit être fait dans le système carcéral sénéglais. Mais des arrestations, il y’en a eu. Alors pourquoi ces libérations font autant de bruit depuis jeudi dernier ?
La réponse est toute simple. Le parti des Patriotes Africain du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) profite des erreurs de Macky Sall. Les compagnons de Ousmane Sont ont su exploiter cette faille. Maîtres sur les réseaux sociaux, ils sont en train de rendre virales les vidéos de ces détenus. Il est devenu impossible de faire le tour de la toile sans voir un jeune raconter sa mésaventure. Ils cristallisent toutes les attentions et attirent la sympathie des sénégalais. Une situation qui pouvait être évitée si le chef de l’Etat ne s’était pas lancé dans cette idée insensée de repousser l’élection présidentielle.
Benno Bokk Yakaar a retourné le jeu en faveur de Pastef. Ces jeunes fraîchement libérés montrent la face hideuse du régime en place. En véritable stratèges, les patriotes cherchent les voies et moyens pour que ces histoires racontées par les détenus fassent le tour du monde. Tel est le véritable sens des nombreuses vidéos partagées sur les réseaux sociaux. Ce coup, le pouvoir ne l’a pas vu venir. La coalition Benno Bokk Yakaar est trop occupée à justifier cette décision du report prise par le président de la République. Les adversaires du «Macky» en ont profité pour lancer leur offensive médiatique.
Ces «nouveaux» opposants créés par Macky Sall vont causer la perte de Amadou Ba. Pour faire payer au régime, les patriotes appellent à de votes sanctions (voir capture). Un mot d’ordre largement partagé sur la toile. Et pourtant, Benno pouvait s’éviter tous ces problèmes. Mais attendons de voir ce que cachent les libérations en cascade !
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru