Le vice-président d’Endeavour Mining Sénégal, chargé des opérations, Lawrence Manjengwa, a annoncé ce vendredi la suspension des contrats des employés de la mine située à Sabodala, dans le sud-est du Sénégal. Cette décision intervient alors que les travailleurs ont entamé une grève illimitée pour protester contre le non-paiement des heures supplémentaires.
En réponse à cette grève, la société minière a également décidé d’expulser les grévistes des installations de Sabodala Massawa. Lawrence Manjengwa a précisé dans une note adressée à l’APS que la direction a demandé aux grévistes de libérer leurs chambres et leur a interdit l’accès au restaurant de l’entreprise. Il a mentionné que la société « prend bien acte de cette décision de grève illimitée » émise par le collège des délégués du personnel.
Manjengwa a souligné que selon la réglementation en vigueur, « l’exercice du droit de grève ne peut s’accommoder d’occupation des lieux de travail ou de leurs abords immédiats ». Cette décision survient à un moment crucial pour le développement de la mine, peu de temps après la mise en service de la nouvelle usine, essentielle pour l’avenir et la performance de l’entreprise.
Le vice-président a également signalé la sensibilité de cette nouvelle usine qui nécessite une surveillance constante. Même une grève de courte durée pourrait, selon lui, affecter les équipements et les bactéries clés dans le processus d’extraction de l’or. Manjengwa a estimé qu’il faudrait des mois pour espérer un retour à l’activité normale.
Malgré ces tensions, la direction d’Endeavour Mining poursuit les discussions avec les délégués du personnel pour trouver une issue favorable et permettre une reprise rapide des activités. Lawrence Manjengwa a conclu en rappelant que la société et ses employés partagent les mêmes objectifs, notamment l’amélioration des conditions de travail sur le site de Sabodala-Massawa.
Les employés de l’entreprise ont décidé d’arrêter les activités depuis jeudi à 20 heures, réclamant le paiement des heures supplémentaires selon un accord signé en 2016. El Hadji Malick Gningue, membre du collège des délégués du personnel, a déclaré que « les responsables de l’entreprise ne veulent pas nous payer les heures supplémentaires dues sur la base de l’accord d’entreprise ».