La détention de Ousmane Sonko, l’arrestation de certains de ses militants, ainsi que la dissolution de son parti Pastef sont considérées par le parti politique dénommé Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds), comme une «injustice permanente et sélective». L’organisation politique, qui «dénonce vigoureusement cette injustice» dans un communiqué, souligne qu’elle «a fini de mettre à terre la démocratie sénégalaise».
Dans son document, cette formation politique, dirigée dans le passé par Imam Mbaye Niang, se permet d’offrir «un bon conseil au président de la République et aux membres du gouvernement». «Libérez immédiatement tous les détenus politiques, mettez fin à cette traque des militants et revenez sur cette décision illégale et illégitime de dissolution du parti Pastef», ont indiqué les membres de Mrds.
Par ailleurs, Dr Ousmane Diallo, l’actuel Secrétaire général, et ses camarades se sont prononcés sur la situation au Niger, avec notamment l’éventuelle intervention militaire de la Cedeao pour rétablir l’ordre constitutionnel. Ils appellent «les forces vives de la Nation à se dresser contre la décision illégale et illégitime de la Cedeao de vouloir intervenir militairement dans les affaires intérieures du Niger». Montrant son désaccord concernant cette décision de l’organisation régionale, le Mrds fait savoir que «les peuples auront compris que les chefs d’Etat de la Cedeao n’ont jamais été libres».
Pour les membres de ce mouvement, «le Sénégal, connu pour sa culture du dialogue, aura une fois de plus raté sa vocation de phare durant les périodes troubles que traverse la zone du Sahel». Et de lancer un appel : «Si l’Afrique est l’enjeu du monde comme nous le disent les experts, refusons de faire du Sénégal, encore une fois, la rampe de lancement des forces d’occupation.»
S’agissant de la Présidentielle de 2024, le Mrds informe qu’il aura son candidat «et demande aux militants de rester mobilisés, et de redynamiser les sections afin d’agir avec foi pour un Sénégal prospère».