Macky Sall navigue entre respect de la Constitution et initiative personnelle avec le Dialogue. De son propre derechef, il a annulé le décret qui convoque le collège électoral reportant ainsi l’élection présidentielle…Le Président Macky Sall suit l’avis du Conseil constitutionnel (CC) qui retoque l’annulation de la convocation du corps électoral qui est anticonstitutionnelle. Le CC lui demande d’organiser l’élection dans les meilleurs délais. Mais Macky ouvre une autre voie, celle du dialogue avec tous les candidats retenus et recalés pour choisir une date pour une élection « inclusive ». Sauf que ce dialogue n’a pas été conseillé par le CC et n’est pas mentionnée dans la Constitution…
Macky Sall se trompe lourdement de chemin. Il convoque un dialogue avec des candidats retenus et des candidats recalés à la Présidentielle, ainsi que la société civile et les religieux.
Macky Sall veut-il reprendre tout le processus électoral depuis le début du parrainage ? Son dialogue est-il constitutionnel ? Macky Sall a créé une véritable crise à partir d’une fausse crise et aujourd’hui, il fait face à une impasse. Macky Sall suit sa logique et c’est celle que lui a tracés des membres de son camp. C’est suivant cette logique, qu’il est en train de tout diriger en réalité. Macky Sall veut toujours démontrer qu’il demeure le maître du jeu.
Personne pour lui dicter ce qu’il doit faire ou décider. La preuve. Le Conseil constitutionnel (CC) lui demande d’organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais…Mais lui, Macky Sall, se lance dans un dialogue « indésirable ». Il demande un dialogue avec tous les acteurs pour décider de la date à laquelle l’élection présidentielle doit se tenir.
C’est quoi cette position du Président Macky Sall à qui le Conseil constitutionnel réclame qu’il tienne l’élection présidentielle dans les meilleurs délais. Visiblement Macky Sal tient toujours en main toutes les cartes à jouer. Il les retient sous son coude. Malgré tout, Macky Sall doit vraiment retenir un certain nombre de considérations et ne pas penser qu’il contrôle tout.
La preuve est là. Sur les 19 candidats retenus pour la présidentielle, 16 ont refusé de participer au dialogue de Macky Sall. La majorité des acteurs de la société civile refuse d’y participer. Des candidats recalés ont dit Niet au dialogue de Macky. Avec qui Macky va-t-il dialoguer ?
Le président Macky Sall est dans une impasse terrible… Il appelle à un dialogue national, et la plupart de ceux qui sont susceptibles d’y participer lui tournent le dos. Quelles que soient les raisons trouvées par les uns ou par les autres. Macky Sall, hélas, se retrouve comme dans une impasse. Certains diront qu’il se retrouve dans le gouffre.
C’est pourquoi, Macky Sall se retrouve parfois dans de mauvais choix. Ses adversaires profitent de la brèche pour mieux l’affaiblir alors que d’ici quelques semaines, le peuple sénégalais connaîtra celui qui sera son successeur à la tête de l’Exécutif. On a comme l’impression que Macky Sall mène parfois un mauvais coaching.
Macky Sall reste toujours le maître du jeu. Ce n’est pour rien que le Constitutionnel lui demande à lui de fixer dans les meilleurs délais la date de tenue de l’élection présidentielle. Le Conseil constitutionnel aurait pu le tenir lui-même si seulement la Constitution le lui permettait. Ce qui n’est pas le cas ici, puisqu’il n’y a que le Chef de l’Etat qui peut convoquer le Collège électoral.
Pourquoi donc appeler des partis hostiles à la paix sociale, des organisations de la société qui veulent mettre le feu dans ce pays au profit d’intérêts obscures à un dialogue auquel visiblement ils ne tiennent pas à y participer uniquement pour plonger le Sénégal dans un gouffre ? Le Conseil Constitutionnel a tranché en décidant de confier au Président de la République en exercice Macky Sall d’organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais, compte tenu du fait que son mandat prend fin le 2 avril prochain.
Il ne peut y avoir de dialogue ou de concertation, il n’appartient qu’à Macky à lui seul de fixer la nouvelle date de l’élection présidentielle comme le recommande le Conseil constitutionnel.
Papa Ndiaga Dramé pour xibaaru.sn