Décidément il n’y a qu’au Sénégal que l’on peut prendre certaines décisions. Alors que le monde entier s’émeut de ce qui s’est passé à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, voilà que le personnel de ce même structure sanitaire s’illustre encore de la pire des manières. Pas satisfaits d’être la cause de la mort d’une maman et de son bébé, ils foulent désormais du pied leur serment d’Hippocrate.
Les travailleurs ont décrété une grève de 72 heures avec respect des urgences et arrêtent les activités de soins à la maternité. Selon certains médias, des femmes enceintes ont même été renvoyées chez-elles. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, le personnel a même refusé de prendre en charge un cas d’urgence.
Vivre dans ce pays est déjà un combat en attendant celui de l’avenir. Si la santé tourne le dos aux malades, qui va les soigner ? C’est le moment de supprimer le ministère de la santé ou tout simplement d’éjecter le ministre qui peine à faire valoir son autorité. Si ces agents de santé sont capables d’ignorer ces malades, c’est parce qu’il n’y a personne pour les remettre sur les rails.
Cette situation commence à faire grincer des dents. Les sénégalais sont de plus en plus remontés contre le personnel médical. Une situation qui n’augure rien de bon vue la situation tendue depuis le décès d’Astou Sokhna. Les syndicalistes doivent savoir raison gardée et arrêter de jouer avec la vie des patients.
Il est impératif de changer le système et revoir la formation des médecins. Il y a peu de professionnels dans le métier. Ces grévistes ne sont rien d’autres que des chasseurs de primes formés dans le tas. Maintenant il est temps de mettre le personnel médical face à ses responsabilités. Et les sanctions doivent se poursuivre jusqu’au sommet.
Il n y a jamais eu de journée sans accouchement dans le monde. Il n’y a qu’au Sénégal où l’on voit de telles idioties. S’il y a des complications ou des décès pour des femmes qui doivent accoucher durant cette période de grève, la Justice devra être intraitable. Les fautifs doivent être lourdement sanctionnés. La vie d’être humain n’a pas de prix !
Aliou Ngom