Réseaux sociaux : Une Ivoirienne piégée par un psychopathe, des photos et vidéos nues partagées, internet en feu
À Abidjan, l’ivoirienne KDC a vu sa vie basculer après une relation virtuelle avec JMH, un homme résidant en Occident, rencontré sur TikTok.
Leur relation amoureuse, qui a duré plusieurs mois, s’était officialisée par un mariage coutumier à Abidjan. Cependant, face aux exigences de JMH que KDC jugeait inacceptables, leur union a rapidement pris fin, poussant JMH à retourner dans son pays. Ce retour aurait dû marquer la fin de leur histoire, mais la situation a pris une tournure inquiétante quelques jours plus tard.
En effet, JMH, vexé par la rupture, décide de se venger en menaçant de publier des vidéos intimes de KDC enregistrées à son insu lors de leurs appels en ligne. En proie à l’angoisse, KDC, prise dans un piège, contacte immédiatement la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour dénoncer les actes de chantage en ligne et de violation de vie privée dont elle est victime.
Après son retour en Occident, JMH n’a pas hésité à partager avec des proches de KDC des extraits de conversations vidéo compromettantes, qu’il avait secrètement enregistrées sans son consentement. Les vidéos, révélant la nudité de KDC, ont été envoyées à son amie ALV avec des menaces explicites de diffusion sur les réseaux sociaux, dans le but de la contraindre à reprendre leur relation. En plus de la violation de sa vie privée, KDC se retrouve alors en proie à la peur et à l’humiliation publique. Elle est tombée dans un piège.
JMH a été déféré devant le parquet d’Abidjan pour enregistrement illégal et menace de publication d’images intimes.
Face à cette situation intolérable, KDC dépose une plainte à la PLCC. Les investigations, appuyées par le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), permettent de retrouver JMH, revenu discrètement à Abidjan, où il est arrêté.
Lors de son audition, JMH a reconnu les faits, expliquant que sa colère et son sentiment d’investissement personnel l’avaient poussé à piéger KDC. Il a affirmé que son objectif était de persuader KDC de revenir avec lui, en usant du chantage comme moyen de pression. Cependant, il a nié toute connaissance de l’illégalité de ses actes, prétendant ignorer qu’une telle menace constitue un crime en Côte d’Ivoire.
JMH a été déféré devant le parquet d’Abidjan pour enregistrement illégal et menace de publication d’images intimes, conformément aux articles 62 et 66 de la loi n° 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la cybercriminalité.