Cette grosse «bombe» qui risque d’exploser sur le duo Diomaye-Sonko

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Faire de Bassirou Diomaye Faye le cinquième président était une grosse mission pour les jeunes sénégalais. Mais ils ont réussi à amener Ousmane Sonko et son ancien numéro 2 au pouvoir. Désormais, le parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) est attendu sur la concrétisation du «PROJET». En attendant d’y arriver, le duo est menacé par des problèmes qui risquent de leur tomber dessus si rien n’est fait.

sonko

Une menace plane sur le duo Diomaye-Sonko. Le front social est en ébullition. Les prix de certaines denrées prennent l’ascenseur. Pendant ce temps, les nouveaux directeurs généraux créent plus de chômeurs. Au port de Dakar, «une centaine de travailleurs ont été remerciés à la fin de l’année 2024», selon Les Échos. Qui confie que «la plupart de ces agents [licenciés], espéraient un CDI, après plusieurs années de service». Et ce n’est pas le seul secteur où des personnes ont été remerciées depuis la venue du nouveau régime.

Ces licenciements interviennent au moment où les prix de certaines denrées ont pris l’ascenseur. «Le sac de sucre est vendu à 29 500 francs CFA, avec un risque d’atteindre 31 000 francs CFA, si des actions ne sont pas prises rapidement. De même, l’huile (bidon de 20 litres) est actuellement vendue entre 21 500 et 22 000 francs Cfa, ce qui rend difficile le respect des prix homologués. Ces hausses impactent directement le pouvoir d’achat des consommateurs et la viabilité des commerçants», a fait savoir la Fédération nationale des boutiques pour la modernisation (Fnbm).

sucre et huile

Comme si cela ne suffisait pas, des jeunes ont laissé éclater leur colère ce lundi. À Ziguinchor, ce sont les conducteurs de motos Jakarta qui ont protesté contre les lourdeurs administratives inhérentes à leur régularisation comprenant l’immatriculation, le port obligatoire de casque, la détention d’une assurance entre autres. Ils ont sillonné les artères principales de la ville et ont fait du bruit devant le service des mines, la perception municipale. « La procédure est compliquée, et en trois mois, il est difficile d’immatriculer toutes les motos, car la région ne dispose que d’un seul service des mines », a déclaré leur porte-parole.

Ces jeunes, pour la plupart, réclament l’octroi de permis de conduire gratuits avant l’immatriculation. Une colère à ne pas négliger car beaucoup de sénégalais circulent à bord de motos. Si les nouvelles autorités veulent les forcer à adopter une nouvelle logique, cela pourrait aboutir à un conflit entre le régime et ses souteneurs. Ces motos sont, aussi, le gagne-pain d’une bonne partie de la jeunesse. Les empêcher de rouler à cause de documents administratifs pourrait créer davantage de frustrés.

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Après neuf (9) mois de gouvernance, le nouveau régime traîne encore les pieds sur les questions essentielles. La hausse des prix est une réalité. Le chômage est toujours présent malgré les promesses de campagne. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), le taux de chômage est estimé à 20,3% au troisième trimestre 2024. Pendant ce temps, les ministres et directeurs généraux du régime, censés trouver des solutions, perdent leur temps dans des querelles de borne fontaine.

Un laxisme qui risque de porter préjudice au duo Diomaye-Sonko. Si des solutions concrètes ne sont pas trouvées face à la colère des sénégalais, ils risquent de se faire entendre. Et après les événements de 2021 à 2024, toute personne éclairée sait de quoi le peuple est capable. Les hommes du nouveau régime ne doivent pas tenter le diable. Il faut juste désamorcer la bombe sociale qui peut péter à tout moment !

Aliou Niakaar Ngom pour xibaaru.sn

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