L’idéal démocratique s’attache ontologiquement à la prégnance de l’évaluation de l’action publique. Dans un processus comme celui du Sénégal,marqué par une polarisation partisane idéologiquement démentielle et par ailleurs teintée de confidentialité, l’inventaire de la mandature présidentielle constitue une régénération réparatrice du dit processus..
Dans une analyse holistique,la mouvance liberale gouverne le Sénégal depuis l’avènement du président Wade en 2000. La propension analytique à différencier les mandatures portées à la fois par le PDS et l’APR relève du populisme négateur tendant à réfuter l’apparentement idéologique et téléologique du dogme libérale,qui structure le processus de modernisation du pays.
Le volontarisme libéral de doter le Sénégal d’infrastructures modernes a modifié durablement la carte macro- économique en entraînant endettement massif ,une inflation et déficits publics. Cette vision étriquée du monde donnant plus d’importance à l’embellissement que l’investissement agricole et industriel tient lieu de gouvernance populiste éhonté.
La culture démocratique, lorsqu’elle est bien établie ,suppose le déroulement d’un agenda d’évaluation de l’action publique. Sous ce rapport, Amadou Ba aussi bien que Karim Wade doivent se démarquer du processus de modernisation libérale , qui a détricoté la stabilité micro-économique du Sénégal. Le changement effectif s’évertue à promouvoir une alternative crédible, dès lors que la dynamique économique ne garantie plus un cycle de croissance susceptible de répondre à la demande sociale.
Sidy Braham Dieng
Fondateur mouvement Sénégal d’en bas