Devoir de vérité…Par Birahim Camara
La classe politique sénégalaise en ébullition impose un devoir et une obligation de vérité aux partenaires ou alliés de la coalition BBY.
En effet, la direction actuelle fragmentée du parti socialiste ne contrôle plus une seule instance régulière de base décidée à se mobiliser pour une candidature à la présidentielle autre que celle de BBY.
La secrétaire générale intérimaire et le groupuscule
qui l’emprisonne ne pourront absolument plus convaincre ni inciter les militants du parti socialiste de l’intérieur comme de l’extérieur à porter le futur combat de la coalition BBY derrière un candidat de l’APR.
Ils ont , après dénonciation et condamnation , définitivement déchiré la très décriée charte soumise aux onze candidats issus de l’APR à la candidature de BBY .
Déjà le choix de sanctionner l’arrogance et l’ostracisme de l’APR est fait par les militants mécontents du mode de gestion des instances et de conduite des investitures aux élections locales , législatives et des nominations au Haut Conseil des Collectivités Territoriales de 2022 .
Ils avaient voté majoritairement pour les listes dissidentes et celles de l’opposition en guise de sanction et de rejet du maintien du parti socialiste dans la coalition théâtrale de BBY.
Fidèles à la vision de feu Ousmane Tanor Dieng , faite de convictions fortes et dignes ils ont décidé de mettre fin au compagnonnage qui a ébranlé les assises du parti socialiste en terme de représentativité dans toutes les assemblées.
Ainsi au nom des valeurs et des idéaux hérités des pères fondateurs les militants ont pris la ferme décision de prendre en main le destin du parti socialiste travesti par le secrétariat exécutif national .
C’est dire que la parenthèse BBY est définitivement fermée et que les militants ont toutes les raisons de soutenir une candidature socialiste pour des raisons évidentes de solidarité idéologique .
Il est impensable , inacceptable et inadmissible que le président de l’APR , Monsieur Macky Sall , même dans ses rêves les plus profonds , puisse imposer son candidat au parti socialiste .
En sa qualité de président de la république sortant, Macky Sall doit se concentrer uniquement sur l’organisation d’une élection inclusive le 25 février 2024 dans la transparence, la liberté et la démocratie d’une part et d’autre vider les prisons par la libération des détenus politiques et des journalistes.
En 2012 , pour accéder au palais Macky Sall avait enjambé les cadavres du régime de Abdoulaye Wade .
Macky Sall marchera t-il sur d’autres innocentes vies avant de remettre les clefs à son successeur que le peuple sénégalais souverain aura choisi librement ?
Birahim Camara
Parti Socialiste