La décision du gouvernement notamment le ministère des transports terrestres d’appliquer la réforme du permis à point fait réagir les chauffeurs et transporteurs du Sénégal. A Bignona, c’est le syndicat national des transports de proximité (SNTP) qui est monté au créneau pour dénoncer les conditions dans lesquelles cette mesure va être mise en œuvre.
Selon Malick Touré chargé des revendications du SNTP, c’est une décision précipitée qui n’a pas pris en compte l’avis des principaux acteurs que sont les conducteurs. Il estime qu’il y a un préalable. Pour lui, il faut d’abord faire en sorte que les routes soient irréprochables.
Prenant l’exemple de la courte distance de 30km entre Bignona et Ziguinchor, Malick Touré de souligner le mauvais état de la route en plus du fait qu’en cas de panne, le chauffeur est obligé de stationner sur la route ou de ne pouvoir descendre que deux roues faute d’espace pour libérer la chaussée. Donc, pour lui, la condition pour une bonne application du permis à point c’est « des routes à point ».
Autre chose que le SNTP n’apprécie pas, c’est l’obligation de passage par les auto-écoles pour obtenir le permis de conduire à point. Mais s’ils n’ont rien contre ces structures de formation à l’obtention du permis de conduire, les chauffeurs estiment qu’elles ne doivent pas en avoir le monopole. De plus, le SNTP estime que les auto-écoles n’enseignent pas en profondeur notamment l’attitude pendant les longues distances, la conduite pendant la nuit car c’est juste une formation de deux mois, insuffisant par rapport à la formation à la gare routière, Malick Touré de rappeler que certains d’entre eux ont fait huit ans de formations avant d’être libérés par leurs patrons.
Ces décisions « incompréhensibles du ministre du transports terrestres poussent le responsable du SNTP à se poser des questions sur la compétence du ministre à gérer ce secteur stratégique.
L.BADIANE pour xibaaru