En marge de ses échanges avec le président de la Transition au Niger, Général Tchiani, Kemi Seba a appuyé les allégations de présence prétendue de bases militaires françaises au Bénin. À Cotonou, le porte-parole du gouvernement béninois a réagi à propos de cette sortie controversée du panafricaniste.
Face à la presse, Kemi Seba a affirmé que « l’armée française a engagé des légionnaires, noirs de peau, qui se font passer pour des militaires béninois… » pour agir contre des pays comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Selon le porte-parole du gouvernement, c’est une stratégie pour maintenir des allégations salissantes contre le Bénin après l’échec du ballon d’essai sur la prétendue existence de bases militaires françaises sur le territoire béninois.
« Je crois qu’il faut dire sans ambages : si au Bénin il devrait y avoir des légionnaires français ou un légionnaire français, il s’appellerait Stellio Gilles Robert Capo-Chichi, alias Kemi Seba. Il n’y a pas l’ombre d’un doute là-dessus », a chargé Wilfried Léandre Houngbédji. Pour l’ancien journaliste, il est clair que l’activiste est dans une logique de « déstabilisation du Bénin ». Son but est de « provoquer des troubles dans le pays » à travers de tels propos. Les Béninois qui l’ont si bien compris, ont exprimé leur « désapprobation et leur indignation » face aux propos de M. Kemi Seba, s’est réjoui Wilfried Léandre Houngbédji.
L’homme politique est persuadé que l’activiste est nourri pour favoriser les troubles. « C’est de ça qu’il vit, ses commanditaires le nourrissent pour cela », assure l’ancien journaliste. Il rappelle au président de l’Ong Urgences panafricanistes, que le « nationalisme, le souverainisme » devraient « d’abord se nourrir du patriotisme ». « De monsieur Kemi Seba je n’en ai noté aucune trace », assène-t-il avant de faire un parallèle avec les autres « comparses » de l’activiste.
En effet, selon M. Houngbédji, ceux-ci, ne « s’en prennent jamais à leur pays d’origine, comme si tout allait bien là-bas ». « Je n’ai jamais entendu Nathalie Yamb critiquer le Cameroun parce que tout serait mauvais là-bas. Je n’ai jamais entendu cela », relève le porte-parole du gouvernement béninois.
Il invite son compatriote à « aller trouver mieux comme argument s’il a envie d’être un panafricaniste digne de ce nom », parce que ses allégations de légionnaires noirs au Bénin est une « invention ». « Chaque fois que nous l’avons mis face à ses mensonges en démontrant à l’opinion que ces accusations étaient totalement infondées et farfelues, les heures d’après c’est une autre invention qui apparaît », regrette l’homme politique.
Le secrétaire général adjoint du gouvernement invite par conséquent le panafricaniste Kemi Seba à changer de lame.