Les médecins ont averti les femmes de ne pas mettre de tabac dans leur vagin . Selon des affirmations «trompeuses», cela pourrait stimuler la libido.
Les professionnels de la santé ont réfuté cette théorie populaire en Afrique, affirmant que la substance n’a aucun effet sur la libido.
Au lieu de cela, ils ont mis en évidence les problèmes liés à la santé que le «tabac vaginal» peut provoquer – y compris l’infertilité, les cicatrices et, dans certains cas, l’ouverture vaginale pourrait «se fermer».
Cela peut augmenter le risque de cancer, de mortinatalité et peut également entraîner des difficultés avec les cycles menstruels.
La pratique a commencé à partir de la croyance que la puissance du tabac peut «rétrécir les organes génitaux, augmenter le plaisir sexuel et augmenter les chances de tomber enceinte», a rapporté The Sun.
Le tabac est créé à partir des racines de l’arbre «tangora» ou de plantes indigènes, comme le «kankouran mano» ou le «koundinding».
Au Sénégal, en Afrique, la tendance est si populaire, que les sachets de tabac prolifèrent mais les médecins tiennent à mettre fin à toute suggestion de lien entre la substance et la libido.
Le gynécologue Dr Abdoulaye Diop a expliqué que le tabac vaginal ne donne aux femmes que la sensation que leurs organes génitaux se retrécissent car les produits chimiques entraînent la rétraction des muscles vaginaux – mais ce n’est pas vraiment la réalité.
« Ce sentiment est transitoire et trompeur, car la muqueuse vaginale qui est attaquée finira par développer des changements qui sont la porte d’entrée du cancer », a-t-il déclaré lors de la publication.
Le professeur Pascal Foumane a poursuivi en expliquant comment la poudre de tabac peut provoquer des ulcères qui finiront par cicatriser, rétrécir le vagin, avant de le «fermer».
Il a ajouté que cela pouvait même rendre le flux habituel de menstruations «impossible».
Neyba, 50 ans, du Sénégal, a révélé que sa tante lui avait recommandé le produit après lui avoir parlé de ses difficultés à tomber enceinte.
«Après l’avoir utilisé, j’ai pu avoir un enfant. Même les médecins étaient surpris », a-t-elle expliqué.
«Je ressens des chagrins et des douleurs insupportables chaque fois que j’applique le produit. Mais une fois l’effet passé, je me sens vraiment bien.
Et Gnima Ndiaye, coordinatrice de la santé de la reproduction au Sénégal, a rappelé comment elle avait vu une fois une femme de 36 ans atteinte d’un cancer du col de l’utérus de stade trois.
Quelques mois plus tard, elle a soigné une femme de 25 ans souffrant de lésions vaginales et qui a commencé à saigner lorsqu’elle est entrée en contact avec un spéculum.
Gnima a expliqué que dans les deux cas, les femmes ont reconnu avoir consommé du tabac.