Macky ne peut arbitrer la présidentielle…Par Adama Gaye
Les grands matchs et les tournois importants de football valent selon qui en sont les arbitres. Les contentieux commerciaux, notamment d’investissements, aussi.
Or, alors que le Sénégal se prépare pour vivre la compétition politique la plus ouverte et indécise qu’il ait jamais connue, avec sa prochaine élection présidentielle, qui n’a pas des frayeurs quant à son issue, sa régularité, en voyant déjà l’arbitre de ces joutes, que l’on devine être Macky Sall, affirmer:
-son offre au clan politique auquel il s’identifie de lui trouver son candidat -ou sa candidate- avec la promesse de lui assurer la victoire ;
-son réchauffement visible avec son équipe de cœur;
-son parti-pris qui le voit la recevoir pour la mobiliser sous les ors du Palais de la République contre toute décence républicaine.
C’est un arbitre qui pousse sa partialité jusqu’à porter les couleurs de son camp et même affirmer qu’il n’est pas question qu’on force le président en place à ne plus être Secrétaire Général de son parti.
Cet homme n’est pas un arbitre. Qui ne relève pas qu’il a déjà planté ses hommes et femmes devoué.e.s dans les institutions essentielles du processus électoral. La Cena, chargée des élections, est dirigée par Cheikh Tidiane Coulibaly, le frère d’un de ses alliés politiques. Le Conseil constitutionnel a, à sa tête, deux juges d’ethnie pulare, sans compter les autres membres qu’il y a mis sur des bases nepotiques pour le servir. La Cnra est sous le joug d’un Babacar Diagne, larbin servile de tous les pouvoirs.
Ne parlons pas des forces nocives et corruptrices, milices armées et judiciaires à sa solde.
La transparence, du prochain scrutin dépend d’une transition qui exclut le Boucher de Dakar.
On ne peut donc pas se contenter du retrait de la course du bout des lèvres qu’il regrette déjà.
Allons chercher des arbitres fiables. Si besoin aux antipodes, telsJacinda Ahern, la néo-Zélandaise, Mbeki, Dioconda ou Chissano !
Adama Gaye