KARIM WADE, UN PUR ENFANT DU TERROIR
Traiter Karim WADE de quelqu’un qui ne connait rien du Sénégal qu’il prétend diriger ou simplement vouloir le présenter comme un étranger à son pays, c’est parler de lui, en total ignorance de son histoire.
Certes, Karim WADE est né à Paris, en France où étaient établis ses parents. Cependant, son père Abdoulaye WADE, en bon africain de cette époque, a jugé bon, qu’en dépit des avantages que lui offrait la France sur tous les plans, de l’envoyer au pays au Sénégal, faire ses humanités.
En cette époque, le système scolaire du Sénégal post coloniale, reposait sur en autres défauts, la méthode CLAD abandonné par la suite. WADE père a estimé juste, de confier l’éducation de son fils, au cours franco-sénégalais de FANN puis au cours Sainte Marie de HANN.
Ainsi durant cette tendre enfance, Karim a pu s’imprégné sans nul doute, des réalités africaine, vivre la socio culture de son pays le Sénégal. Ce moment d’immersion l’a ramené dans les bras de sa famille élargi, celle des oncles, des tantes, des frères et sœurs de sang, des cousins et cousine et de la découverte de l’arrière pays, notamment de Kébémer dans son ndiambour ancestral.
C’est seulement une fois convaincu avoir assis les fondements de son appartenance à un peuple, à une culture, un pays que Karim a été ramené en France. A cet âge, après cette phase d’humanité, il est évident que plus rien ne peut ébranler et anéantir l’être sénégalensis qu’il est devenu.
Dés lors, c’est en classe de seconde, qu’il retrouve la France où, interne dans un établissement à Saint Martin, à Pantoise, il obtient son baccalauréat dans une filière dédiée aux sciences économiques.
A en croire certains de ses amis d’enfance, pendant ce temps et bien au-delà, Karim n’a jamais rompu les amarres avec son pays, où il est revenu régulièrement à des occasions diverses tels que les grandes vacances.
De nos jours, Ils sont encore nombreux ceux dans ce pays, qui peuvent rapporter des anecdotes d’un moment d’enfance vécu avec lui.
C’est pourquoi, traiter Karim WADE de quelqu’un qui ne connait rien du Sénégal qu’il prétend diriger ou simplement vouloir le présenter comme un étranger à son pays, c’est parler de lui, en total ignorance de son histoire.
Par compte, ladite langue maternelle de Karim, c’est-à-dire, celle qu’il a tétée, est le français. Cet aspect est souvent oublié, au point que l’on entend dire, « il ne parle même pas sa langue maternelle ».
Tout compte fait, il est vrai qu’avec le temps, celui qui a fait ses humanités au bercail, a beaucoup perdu de son Ouolof paternel. Par ailleurs il comprend tout, de ce qu’on lui parle dans cette langue et ceux qui le fréquentent le savent. Seulement il en répond honnêtement avec difficulté, cela, la mort dans l’âme pour ceux qui le connaissent. Mais attention, il peut actuellement surprendre plus d’un, vue la montagne d’efforts qu’il déploie depuis, pour corriger cette limite.
Mais après tout, combien de fois, avons nous déjà vu, de nos expatriés convoqués en équipe nationale et défendre les couleurs du pays avec patriotisme alors qu’ils ne chantent même pas notre hymne national. C’est dire que le degré d’engagement pour son pays, n’est pas le monopole d’une certaine frange de citoyens.
Aussi, combien sommes-nous, des sérères, diolas, peuls et même Ouolof, nés au Sénégal, qui ne parle pas notre langue. Combien sommes nous, des sénégalais nés en ville, à Dakar, Thiès, Ziguinchor, qui ne connaissons même pas nos villages d’origines. Est-ce que cet état de situations fait de nous, des moins que sénégalais ?
La question ainsi posée va dans le sens, d’une part, d’amener à beaucoup réfléchir avant de juger sévèrement et condamner fermement et d’autre part, de ne surtout pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Car, ceux qui nous ont gouverné jusqu’ici, sont pour la plupart nés au village, grandi au Sénégal qu’ils sont sensé bien connaitre, mais le reste pour ce qui est de leur gestion, est connu.
Pour sa nationalité sénégalo-française, parlons en. Karim est né de père sénégalais et de mère française. Pour ma part, je comprends mieux que quelqu’un comme lui acquiert naturellement une double nationalité qu’un autre de parents tous sénégalais qui se décarcasse pour une autre nationalité.
Abdou Gilbert NIASSY
Journaliste, communicant
Coordinateur du Groupe de Réflexion et Action Libérale (GRAL)
Membre de la Fédération nationale des Cadres Libéraux (FNCL)