Abibou Mbaye, chargé Com de l’APE de Cabischool : « Les dirigeants de l’établissement tentent de nous prendre en otage par le chantage… »
Les dirigeants de l’école privée Cabischool de Mbao et les parents d’élèves sont à couteaux tirés pour un problème de paiement de mensualités scolaires. L’Affaire va atterrir au niveau de la justice si la médiation de la tutelle n’aboutit pas.
Entre des parents soucieux de l’avenir de leurs enfants et des enseignants chargés de leur inculquer le savoir, les relations devraient être au beau fixe. La réalité est tout à fait le contraire entre les dirigeants de l’école privée Cabischool et les parents des 2500 élèves de l’établissement.
En assemblée générale, le chargé de la communication de la structure a levé un coin du voile sur la nature de la pomme de discorde : « Sous prétexte que les parents d’élèves des classes intermédiaires leur doivent trois mois d’arriérés de paiement, les dirigeants de l’école privée refusent de leur délivrer des certificats de scolarité, des bulletins de notes nécessaires à leur préinscription des pour l’année scolaire à venir ».
Les parents d’élèves de l’école Cabischool qui estiment que les arriérés réclamés par l’école sont indus n’entendent pas lâcher du lest au risque même de mettre en jeu l’avenir de leurs enfants.
« Pour nous parents d’élèves, il n’est pas question de payer les mois de mars, d’avril et mai car à ces périodes-là, nos enfants n’ont pas reçu des enseignements. Un service qui n’est pas rendu ne peut pas être payé Au lieu de nous prendre en otage et de faire dans le chantage les dirigeants devraient plutôt s’expliquer sur l’usage fait de l’accompagnement financier dégagé par l’Etat pour permettre aux établissements privés de faire face aux contrecoups de la pandémie de la Covid-19 ».
Le conflit qui est vieux de 5 mois faits de négociations qui n’ont jamais abouti à un accord entre les deux parties. La situation est d’autant plus préoccupante que la date des examens du B.
Un tel état de fait a poussé le porte-parole du millier de parents d’élèves à sonner l’alerte avant que le conflit ne s’exacerbe pour engendrer des conséquences sociales néfastes : « Nous avons commis un pool d’avocats pour saisir le juge des référés pour qu’il tranche la question de façon claire et nette pour que chaque partie puisse prendre ses responsabilités. Nous avons aussi informé le ministre de l’éducation nationale, lui-même, pour attirer son attention sur le contentieux. Il a fait preuve de disponibilité pour s’impliquer dans le processus de recherche d’un dénouement heureux de l’affaire ».
Joint au téléphone, le propriétaire de l’école Cabischool a déclaré ne pas vouloir « parler à la presse ».