Mouhamadou Mansour failles, pardon, Faye. Voilà un homme sorti de l’ombre depuis 2012 ce, à la faveur de la seconde alternance politique survenue dans notre pays. Ce grand inconnu du champ politique est parvenu à se tailler une réputation par le truchement de son beau-frère, le Président de la République Macky Sall. Sa seule volonté.
Dès les premières heures de l’accession à la magistrature suprême de Macky, le frère aîné de la première dame de la République du Sénégal, Marième Faye Sall, a été promu Délégué Général à la Solidarité Nationale ( DGSN), un poste juteux qui avait fait baver plus d’un responsable de la mouvance. Au sein de la structure qu’il dirige pendant plus de trois (3) bonnes années, Mansour a géré selon ses propres désidératas et beaucoup trouvait à redire sur sa gouvernance à la tête de la DGSN.
En 2014, Mansour qui était élu d’une manière pas du tout démocratique (Ameth Fall Braya du PDS le surpassait de loin) à la tête de la municipalité de Saint-Louis, avait été aussi récompensé comme tout bon responsable sorti victorieux de ces élections locales. Il était nommé ministre de l’hydraulique et de l’assainissement. C’était sous son magistère que la capitale Dakar avait vécu les plus dures et pires pénuries d’eau avec le problème du tuyau défectueux de Keur Momar Sarr ( 2013- 2014- 2015-). Au niveau de son département ministériel, on dénichait de nombreux cafards. Les différents corps de contrôle ont beau épinglé le » gooro » du Président Macky mais, rien. Il ne s’était jamais inquiété.
A la réélection du Président Macky en 2019, Mansour Faye est maintenu dans l’attelage gouvernemental mais, il change de poste. Il arrive au Ministère du Développement Communautaire et de l’Équité Territoriale.
Là , Mansour est tout sauf imbu d’éthique. Lors du lancement du Programme de Résilience Économique et Social ( PRES) pour atténuer les chocs liés à la pandémie du Coronavirus ou Covid-19, il est vite mis sur orbite. Il pilote l’opération de distribution de vivres destinés aux populations sénégalaises. Il manie des sommes pharaoniques (plus de 64 Miliarrds ) et choisit ses amis, proches et autres connaissances pour les octroyer les marchés du riz, pâtes, huile , savon, etc.
Jusqu’à ce jour, il est dans l’incapacité de brandir les factures de livraison de ces denrées. Mansour se mêle aussi de tout. On l’a accusé aussi de criminalité faunique sur 3 gazelles oryx au sujet de l’affaire du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdoul Karim Sall. Il sortait des explications tirées des cheveux et allait jusqu’à brandir une plainte contre ses dénonciateurs. Dans quel pays sommes-nous ?
Avec Mansour, c’est vraiment tout un catalogue de failles à fouilleter…
Ibrahima NGOM