« Ils nous exploitent, nous exposent au danger et finissent par nous emprisonner ». Tel semble être le cri de cœur de bon nombre d’employés des chaînes de restaurants la « Brioche Dorée ». Il y’a moins de trois (3) mois, la presse faisait état d’une agression atroce au couteau devant la « Brioche Dorée » de Liberté 6 sur la personne recouvreur Moussa Samba Sow (48 ans).
Recruté dans cette entreprise libanaise qui évolue dans la restauration au Sénégal depuis 10 (dix) ans, le natif de Barkédji ( dep.Linguère) faisait son travail dans les règles de l’art. Il était apprécié par ses employeurs qui ne cessent de le combler de satisfecit. Tant le jeune Sow restait une bête de travail bien fait.
Le 02 Mai 2020, son espoir sombre. Il avait l’impression de vivre la nuit de son existence quand, subitement, des agresseurs lui ont pris la somme de 12 Millions de FCFA déjà recouvrés : » Nous voulons informer l’opinion nationale et internationale sur un fait qui nous tient à cœur. Le 02 Mai passé, notre neveu Moussa Samba Sow , recouvreur au niveau des chaînes de restauration La » Brioche Dorée » à Dakar, a été victime d’une agression devant la » Brioche Dorée » de Liberté.
Ce jour-là, il a quitté la « Brioche Dorée » de Nord- Foire pour venir là- bas. En cours de route, le chauffeur du véhicule lui avait signifié qu’ils sont suivis par des agresseurs. Arrivée au portail de la » Brioche Dorée » de Liberté, il a été pris au collet par des hommes armés ce, après avoir procédé au recouvrement dans ce lieu.
Ils l’ont soutiré tout argent qu’il détenait par devers lui (environs 12 Millions de FCFA). Sous le coup de l’émotion, il n’a pu aller porter plainte à la Police ou Gendarmerie ».
Et c’était le lendemain que le Directeur Général de la boîte était, lui, allé à la Brigade de la Foire pour porter plainte contre lui (Moussa Samba Sow). On lui soupçonne de » dealer » avec ses agresseurs. Sinon, c’est tout comme ! Arrivée au tribunal, il a fait beaucoup de retour de parquet avant d’être placé sous mandat de dépôt au Cap Manuel, à la nouvelle prison de Sébikotane avant d’être transféré à Rebeuss . », s’est expliqué un proche parent du mis en cause.
Aucune présomption d’innocence retenue pour lui
Dès le lendemain de son agression, le jeune Moussa Samba Sow a été mis en garde vue à la Brigade de Gendarmerie de la Foire pendant 8 jours (plus d’une semaine). Vous voyez qu’on avait largement dépassé le délai de rigueur. Ce que ses parents trouvent comme une aberration. Comble du malheur, le chauffeur qui conduisait le véhicule pour son travail n’a vu aucun soupçon peser sur lui en tant que témoin oculaire des faits.
Les deux autres présumés complices ont été entendus, puis libérés leur première comparution. A ce stade, le procureur a interjeté appel et le dossier est retourné à la chambre de accusation mais, le jeune Sow croupit toujours en prison. C’est aberrant. Selon toujours nos informateurs, l’on refuse d’interroger son téléphone portable pour étayer cette thèse du « deal ». Les forces de l’ordre ont procédé à une perquisition dans son domicile pour voir plus clair. On l’a humilié devant les siens par ce qu’il a été enchaîné et tous ses biens mis sens dessus dessous.
Quand la » Brioche Dorée » est accusée d’exercer dans l’informel
Cette affaire Moussa Samba Sow n’est que l’arbre qui cache la forêt. Des agissements répréhensibles des Libanais. Ils exploitent cette entreprise et font dans l’informel. Celui qui est, aujourd’hui, accusé de « deal » dans ce cas de figure ( cf. Moussa Samba Sow) est caissier de formation et, on l’avait recruté comme tel. Il n’est pas recouvreur. Il n’ est nullement prédestiné à faire ce travail. Ces gens-là font du n’importe quoi. Tout y est en état informel. Ils exposent les jeunes sénégalais. En sus, ils les exploitent avec de très maigres salaires, des salaires de misère. Ils ne daignent même pas demander les services de professionnels et, surtout, pour la sécurité des travailleurs et de leurs biens. Une injustice notoire à combattre sur tous les fronts.
Ibrahima NGOM