Les militaires victimes des mines en Casamance : L’Etat ne doit plus céder au chantage du MFDC
Au moins, deux soldats ont perdu la vie, hier lundi en Casamance après qu’un véhicule de l’armée a sauté sur une mine à la sortie du village de Diagnon, près de la forêt de Bissine. Un drame qui s’ajoute à celui de samedi dernier, après qu’un autre véhicule de l’armée a sauté sur une mine antichar au nord de Sindian, entre les villages de Lefeu et Bouyème. Des drames survenus, qui reposent le débat sur la nécessité de relancer les opérations de déminage en Casamance.
Des opérations de déminage dont se montrent hostiles des bandes armées du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) proches de César Atoute Badiane qui veulent maintenir l’insécurité dans le sud du pays afin de continuer à faire régner leurs lois. Un diktat auquel a fini par céder l’Etat qui laisse ces bandes armées opérer en toute impunité. Face à cette capitulation de l’Etat, des ONG comme Handicap international, le Comité international de la Croix rouge (CICR) sont obligés de suspendre leurs opérations de déminage sur le terrain.
Une situation propice pour des bandes armées pour faire régner l’insécurité et se livrer à des trafics de bois et de chanvre indien. C’est pour tenter de mettre fin à ces trafics qui s’opèrent à grande échelle, que l’armée tente par moments, de se livrer à des patrouilles qui s’annoncent difficiles dans des zones infestées de mines.
Les drames survenus en 48 heures en Casamance avec des véhicules de l’armée qui sautent sur des mines, montrent à quel point il urge pour l’Etat de ne guère céder à l’intimidation de bandes armées qui deviennent de plus en plus isolées.
L’Etat a le droit et l’obligation de mener des opérations de démantèlement de sanctuaires rebelles en procédant à des opérations de déminage, ceci pour que la souveraineté nationale soit définitivement restaurée dans certaines zones de la Casamance.
La rédaction de Xibaaru